Autour des correspondances féminines des Archives d’Argenson conservée au fonds ancien des bibliothèque universitaires de Poitiers, un réseau de recherche s’est constitué pour examiner, sur un siècle environ (1740-1840), comment des femmes qui ont reçu une éducation d’Ancien Régime accèdent à l’écrit et, face à une instruction le plus souvent indigente, compensent de leur mieux cette carence pour s’emparer de la plume. Elles sont toutes francophones, françaises ou étrangères. Les contributions décrivent des correspondances familières du point de vue orthographique au sens large et s’efforcent d’éclairer ces productions au sein des orthographes mouvantes du temps. L’éclairage apporté est également celui de l’histoire des femmes, particulièrement l’histoire de leur éducation avant la Révolution française.