Dans les travaux des historiens de l’art, les effets d’encadrement, de cadre ou de limite sont d’ordinaire envisagés pour les tableaux dits de chevalet, qui sont, au sens strict du terme, encadrés ; pour la peinture murale antique, on analyse également les effets d’encadrement, de bordure, de cadre fictif ou réel, de limite de paroi, par exemple par des éléments architecturaux réels ou peints. Au sens propre, cadre signifie « bordure entourant une glace, un tableau, etc. ». Le mot vient de l’italien quadro qui a pour origine le latin quadrus. Mais, au sens figuré, cadre désigne « ce qui est circonscrit, et par extension, entoure un espace, une scène, une action », ce qui nous renvoie aux notions de décor, d’entourage, de milieu dans lesquels se situent l’objet ou la personne dont on parle. Au cinéma, le cadre correspond à ce que le spectateur verra à l’écran. Les effets de cadrage sont considérés comme de véritables choix artistiques, permettant de jouer avec l’imagination du spectateur. Nous croyons que, de la même façon, les sculpteurs antiques étaient bien conscients de ces effets de limite, cadre, bordure qui ceignaient les reliefs où figuraient dieux, héros ou mortels.