Une écriture à la marge. la "trilogie scandinave" d'Andrei Ivanov.
Résumé
Né à Tallinn en 1971, AndreI Ivanov a été longtemps considéré comme marginal, entre deux cultures (non belonger, man in-between), ni russe, ni estonien. L'expérience traumatisante vécue par l’auteur, contraint de fuir son pays et de se réfugier clandestinement en Suède, fait de son roman un égodocument sur le monde des camps de réfugiés, à la fois réel et fantastique, où la folie est omniprésente, où l’alcool et la drogue mettent les migrants dans un état second, où l’attente, les conditions de promiscuité, le dépouillement sont si insupportables qu’ils favorisent la perte du sens du réel. Dans la littérature russe le thème des camps renvoie à l’Archipel du Goulag et aux Récits de la Kolyma. Une lecture du roman de Ivanov à travers le prisme de cette littérature carcérale semble possible. La notion de littérature migrante peut encore mieux qualifier la prose d’Ivanov . On emprunte à Michel Agier la notion de "sujet cosmopolite" pour ces "hommes-frontières" dont l'existence se déroule entièrement dans ces zones grises, ces frontières épaisses, ces interstices de la cité. Ivanov esquisse une nouvelle géopoétique de l'exil et de l'"encampement" du monde.
Domaines
Sciences de l'Homme et Société
Fichier principal
Une écriture à la marge. La trilogie scandinave..pdf (940.4 Ko)
Télécharger le fichier
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|