Le décapage puis la fouille archéologique ont permis de mettre au jour un vaste bassin correspondant à un quadrilatère de 21 m de long pour une largeur maximale de 10 m. La profondeur maximale du bassin devait avoisiner les 1,30 m. On faisait descendre les chevaux par une rampe soigneusement aménagée, au sud-est de la structure. Le pavage, constitué de grosses dalles calcaires posées de chant et parfaitement jointives, présentait dans la rampe plusieurs rangs saillants, prévus pour éviter aux chevaux de glisser. Le remplissage du bassin se faisait par un aqueduc semi‑maçonné dont le captage (non trouvé), se situait en amont. Les vestiges d’un système de portes-vannes (ou de batardeau) ont également été mis au jour. Plusieurs pièces de monnaies ont été découvertes dans le fond et autour du bassin et sont toutes datées du XVIIe siècle. L’exutoire du bassin était constitué par une canalisation en dalles calcaires, sans doute equipé de vannes, qui évacuait l’eau en aval de la pente. Ces installations permettaient de réguler le niveau de l’eau et de créer un courant pour empêcher cette dernière de stagner. Le mobilier archéologique découvert dans le "guéoir" et sur ses abords est principalement associé à la présence de chevaux : fers, clous de fixations, étrilles, outils agricoles … La présence de pièces caractéristiques comme des balles et un silex de mousquets pourraient confirmer la fonction militaire à cet ensemble. Enfin, la présence de nombreux ossements de chevaux à proximité immédiate du bassin pourrait venir également étayer cette hypothèse.