Cet article prend appui sur l’utilisation d’un système de mesure de température lors du procédé de soudage par friction-malaxage (FSW) pour déterminer les fenêtres opératoires du procédé. En effet, un des grands défis rencontrés lors du FSW est la variation de température qui selon les paramètres du procédé (vitesse d’avance et rotation, force d’appui, géométrie de l’outil), le type et l’épaisseur de l’alliage utilisé, engendrant des défauts de porosité. Selon la norme ISO 25239, les porosités dépendant de leur position, définissent une soudure chaude ou froide caractérisant la qualité de soudure. Ainsi, pour délimiter la fenêtre opératoire du procédé, un protocole d’expérimentations a été mis en place sur des alliages aluminium AA-6082 et AA-5754 avec différents outils. Le principe de ces expérimentations est de modifier les paramètres FSW et de mesurer la température au cours du procédé. Des coupes métallographiques sont réalisées pour observer les soudures, déterminer les porosités et ainsi trouver la fenêtre opératoire. Les résultats montrent que quels que soit les paramètres, la température maximale ne dépasse pas celle du solidus de l’alliage et la meilleure combinaison qualité-productivité sera obtenue pour une température maximale au cours de la soudure de 70 à 80 % celle du solidus. Ce protocole permet alors d’aboutir rapidement à la fenêtre technologique de paramètres opératoires adaptés au couple outil-matière. Le but de cette démarche est d’établir les relations entre la température, les variables du procédé et la qualité de soudure pour réduire le nombre d’essais, le coût et augmenter le taux de productivité.