Travaillant sur les pesticides neurotoxiques depuis plus de 20 ans, d’années en années, en tirant le fil des découvertes successives, le constat est devenu alarmant. Tout a commencé en 1995 lorsque les apiculteurs ont sonné les premières alertes : les abeilles disparaissaient. Aujourd’hui, le désastre est devenu mondial. Il concerne tout l’environnement (sols, plantes, eaux, air), la pyramide de biodiversité et notre santé. D’abord, sans abeilles, pas de pollinisation. Et sans pollinisation, ni fleurs ni cultures. L’ensemble des pollinisateurs de la planète s’effondre, à commencer par les abeilles (mellifères et sauvages) et les papillons. Sur le banc des accusés se trouvent des insecticides neurotoxiques. Les nouveaux insecticides néonicotinoïdes sont responsables, preuves scientifiques à l’appui, de dégâts sur l’ensemble de la biodiversité, des services écosystémiques, de la chaîne alimentaire et sur notre santé. Tous les indicateurs sont au rouge. Il est urgent d’agir vraiment.