Une combinaison multi-méthodes de protocoles de prospection géophysique pour la description des milieux littoraux a été testée et appliquée sur deux sites d’étude : le site des ports antiques de Narbonne (Aude) localisé dans l’ancien delta de l’Aude et le site néolithique du Pontet (Charente-Maritime) situé près de l’estuaire de la Charente. Des cartes de conductivité et des sections de résistivité électrique sont effectuées pour décrire la morphologie des structures sédimentaires associées à des environnements littoraux sur de grande surface (> 100 ha). Des diagraphies électriques sont ensuite réalisées pour identifier des variations sédimentaires. Cette approche paléogéographique permet ainsi de caractériser de potentielles structures sédimentaires telles des paléo-chenaux, des formations deltaïques ou des dépôts d’érosion de paléo-falaise. Le couplage de ces méthodes géophysiques est utilisé pour cibler l’implantation de carottages paléoenvironnementaux afin de comprendre l’évolution géomorphologique des zones étudiées. La confrontation entre les carottes et la géophysique permet d’étalonner cette dernière. Ainsi, les cartes de conductivité, les sections électriques et les diagraphies sont plus aisément interprétable en termes de corps sédimentaires, autorisant une lecture continue de la géomorphologie littorale. Cet étalonnage permet aussi de mieux comprendre l’influence de la salinité sur les mesures de résistivité/conductivité qui rendent l’interprétation des données complexes dans ces types de milieux.