A Antananarivo est engagée depuis les années 2000 une course destinée à attirer des investisseurs étrangers, des financements et à promouvoir une image valorisante de la ville, alors que plusieurs stigmates lui sont associés. Ces actions sont menées par divers acteurs des sphères dirigeantes : municipalité, milieux d'affaires et agence d'urbanisme française de la coopération décentralisée. L'analyse montre la vanité de ces ambitions et le décalage avec la réalité. Pour autant, la grille de lecture internationale, mobilisée par ces acteurs locaux, invoquant la mondialisation et les exigences de compétitivité masque en fait mal les ressorts internes à la société tananarivienne : en fait il s'agit de clivages locaux, souvent anciens, qui motivent les investissements nationaux et la construction de l'image de la ville.