Les premiers bétons armés dans l’architecture des églises catholiques en France (1890-1940) : une fusion entre innovation et tradition à l’épreuve de la restauration contemporaine - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2024

Der erste Stahlbeton in der Architektur katholischer Kirchen in Frankreich (1890-1940) : Eine Verschmelzung von Innovation und Tradition, die durch zeitgenössische Restaurierung auf die Probe gestellt wurde

The Early Reinforced Concrete in the Architecture of Catholic Churches in France (1890-1940) : A Fusion Between Innovation and Tradition Put to the Test of Contemporary Restoration

Les premiers bétons armés dans l’architecture des églises catholiques en France (1890-1940) : une fusion entre innovation et tradition à l’épreuve de la restauration contemporaine

Résumé

Diese Forschung untersucht einen Zeitraum von fünfzig Jahren (1890-1940), in dem die neue Technik des Stahlbetons ein exponentielles Wachstum erlebte und von einem primitiven Stadium individueller Experimente zu einem klassischen Stadium konventioneller Praktiken überging. Dank ihres Rückgriffs auf jahrhundertealte Vorbilder dient die religiöse Architektur als Offenbarung dieses Phänomens der kollektiven Aneignung. Assimilation, Innovation oder Interpretation werden vor diesem stabilen programmatischen Hintergrund sofort sichtbar. Die ausgewählten Bauten stehen stellvertretend sowohl für die unterschiedlichen Strömungen künstlerischer Ideen als auch für die Variationsvielfalt des ersten Stahlbetons in Frankreich. Nur eine typologische Analyse kann das umfangreiche Korpus systematisch organisieren, da die stilistische Untersuchung angesichts der architektonischen und dekorativen Komplexität, die in rationalistische, neomittelalterliche, regionalistische oder Art-déco-Einflüsse übersetzt wird und oft auf verwirrende Weise verwendet wird, schwierig ist. Tatsächlich stellen diese Kirchen, die heute größtenteils unter Denkmalschutz stehen, die Nachhut des Eklektizismus und die letzten Zeugen einer traditionellen Baukunst vor der Industrialisierung des Bauwesens dar. Ihre Stahlbetone werden handwerklich hergestellt und weisen Spuren von Unvollkommenheiten auf, die heute besondere Fragen zur Denkmalpflege aufwerfen. Das Thema der Restaurierung und Instandhaltung von Stahlbetonkirchen wird anhand technischer, denkmalgeschützter und ökologischer Aspekte behandelt. Die ersten Stahlbetone sind empfindlich und können mit speziellen, invasiven, teuren und manchmal labilen Mitteln wiederhergestellt werden, während es nur wenige Standorte gibt, die das gesamte Gebäude nach einer globalen Vision behandeln. Die Erfahrungen der Architekten auf diesem Bereich stecken noch in den Anfängen, was darauf hinausführt, dass die Definition einer gemeinsamen Methodik für die Sanierung des ersten Stahlbetons ein offenes Thema bleibt.
This research explores a period of half a century (1890-1940) during which the new technique of reinforced concrete underwent exponential growth, moving from a primitive phase of individual experimentation to a classic phase of conventional practices. Thanks to its reliance on centuries-old models, religious architecture serves as a revealer of this phenomenon of collective appropriation. Assimilation, innovation or interpretation are immediately exposed against this stable programmatic background. The selected buildings are representative both for the different currents of artistic ideas and for the profusion of variations of the early reinforced concrete in France. Only a typological analysis can systematically organize the vast corpus, because examination by styles is intricate in the face of the architectural and decorative complexity translated into rationalist, neo-medieval, regionalist or art-deco influences, often used in a puzzling way. Indeed, these churches, mostly listed today as historic monuments, represent the rear-guard of eclecticism and the last witnesses of the traditional art of building preceding the industrialization of construction. Their reinforced concretes are made in a craftsmanship manner and bear traces of imperfections which today raise specific preservation questions. The subject of restoration and maintenance of reinforced concrete churches is presented through technical, heritage and environmental topics. The first reinforced concretes are fragile and can be restored by special, invasive, expensive and sometimes labile means, while there are very few global restoration sites. The experience of architects is still recent in this field, which means that the definition of a shared methodology for restoring the first reinforced concrete remains an open subject.
Ce travail de recherche explore une période de cinquante ans (1890-1940) pendant lesquels la nouvelle technique du béton armé connaît un épanouissement exponentiel, en passant d’une phase primitive d’expérimentations individuelles à une phase classique de pratiques conventionnelles. Grâce à son appui sur de modèles multiséculaires, l’architecture religieuse sert de révélateur de ce phénomène d’appropriation collective. L’assimilation, l’innovation ou l’interprétation sont immédiatement exposées sur ce fond programmatique stable. Les édifices sélectionnés sont représentatifs à la fois pour les différents courants d’idées artistiques et pour l’abondance de déclinaisons des premiers bétons armés en France. Seule une analyse typologique peut organiser de manière systématique le vaste corpus, parce que l’examen stylistique est mis en difficulté face à la complexité architecturale et décorative traduite dans les influences rationalistes, néo-médiévales, régionalistes ou art-déco, souvent utilisées de manière déroutante. En effet, ces églises, aujourd’hui majoritairement protégées au titre des monuments historiques, représentent l’arrière-garde de l’éclectisme et les derniers témoins d’un art de bâtir traditionnel précédant l’industrialisation quasi-totale de la construction. Leurs bétons armés sont mis en œuvre de façon artisanale et portent les traces d’imperfections qui posent aujourd’hui des questions spécifiques de préservation. Le sujet de la restauration et de l’entretien des églises en béton armé est présenté au travers des problématiques techniques, patrimoniales et environnementales. Les premiers bétons armés sont fragiles et peuvent être restaurés par de moyens spéciaux, invasifs, coûteux et parfois précaires, alors que rares sont les chantiers qui traitent l’ensemble d’un édifice selon une vision globale. L’expérience des architectes est encore récente dans ce domaine, ce qui fait que la définition d’une méthodologie partagée de restauration des premiers bétons armés reste un sujet ouvert.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

tel-04542360 , version 1 (11-04-2024)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04542360 , version 1

Citer

Sandu Hangan. Les premiers bétons armés dans l’architecture des églises catholiques en France (1890-1940) : une fusion entre innovation et tradition à l’épreuve de la restauration contemporaine. Architecture, aménagement de l'espace. Université Paris-Est Sup, Ecole Nationale Supérieure d'architecture de Paris-Belleville, 2024. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-04542360⟩
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