Management of invoiced water in Bordeaux and in the Gironde : production, consumption and purification of a competitive good
La gestion de l'eau facturée à Bordeaux et en Gironde : production, consommation et épuration d'un bien disputé
Résumé
The public service of invoiced water (drinkable water supply and purification) meets the demand of the consumers who want to be able to get high quality water continuously and profusely. A technical system was gradually organised in Bordeaux from the second half of the 19th century. First a water supply network was built. Later the town had to install a draining system and then a purification system for the urban effluents that kept increasing as new European sanitary conditions were voted.Invoiced water is now nearly exclusively managed by the state organisation for water supply. A lot of contracts are signed between la Lyonnaise des Eaux and towns or public companies common to several towns (EPCI). La Lyonnaise des Eaux has been established in the suburbs of Bordeaux since 1906. A hundred years later, as the leading operator in the area (département), the firm sells water to a million people in the Gironde (three inhabitants out of four, a town out of two).However this public- private partnership lead to a few excessive situations. From 1990 consumers as well as the 'Chambre Régionale des Comptes' started taking issue over the soaring prices and urged public authorities to have a better control over their proxies and to renegotiate some signed contracts. There is also an environmental issue concerning ground waters that are too much used and are likely to be 'salinized'. That's why a joint management , gathering all the users of this resource, is being organised in Bordeaux according to a development and management plan (SAGE), imposing limits to public supply.
Le service public de l'eau facturée (alimentation en eau potable, assainissement des eaux usées) répond aux exigences de consommateurs souhaitant bénéficier, continûment et en abondance, d'une eau de qualité. Un système technique s'est structuré dans un temps long, à Bordeaux, à partir du milieu du XIXe siècle. Après la mise en place d'un réseau d'approvisionnement en eau, la ville est confrontée à l'évacuation, puis l'épuration des effluents, dont le volume augmente alors que les contraintes sanitaires s'accroissent dans le cadre européen.La gestion de l'eau facturée s'inscrit désormais dans le cadre quasi-exclusif de la délégation de service public. Les communes ou établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) signent de nombreux contrats avec la Lyonnaise des Eaux, présente depuis 1906 dans la banlieue bordelaise. Cent ans après, l'entreprise, premier opérateur du département, vend de l'eau à un million de Girondins (trois habitants sur quatre, dans une commune sur deux).Ce partenariat public-privé connaît un certain nombre de dérives. Les fortes hausses de prix sont contestées à partir des années 1990 par les consommateurs et la Chambre régionale des comptes, ce qui pousse les collectivités à mieux contrôler leur délégataire, parfois à renégocier les contrats signés. Une autre crise de l'eau, environnementale, concerne les nappes profondes qui, trop sollicitées, risquent d'être salinisées. C'est pourquoi une gestion concertée, entre tous les utilisateurs de cette ressource fragile, se met en place en Gironde dans le cadre d'un Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) qui impose des restrictions à la distribution publique, comme à tous les usagers.
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