La région de Colmar a gardé dans son sous-sol l’histoire des paysages, principalement rythmée par les fluctuations du réseau fluvial. La parcelle sondée aborde un épisode de calme hydrologique, Holocène, au cours duquel des inondations régulières n’ont pas dissuadé les premiers occupants de l’âge du Bronze de s’installer. Les structures protohistoriques ont livré deux ensembles datés de la transition Bronze ancien/Bronze moyen que l’on peut rapprocher de découvertes faites au nord de Colmar. Une sépulture a aussi été découverte qui fait quant à elle échos aux découvertes faites lors des fouilles du Jardin de l’Aubépine, situées à une centaine de mètres au sud-ouest du diagnostic. La présence de deux fossés attribués à la période gallo-romaine fait aussi échos à l’occupation antique autour de Colmar. La présence de tuiles, de briques et de nombreux restes de faunes dans leurs comblements nous interroge quant à leurs fonctions dans un secteur qui semblait excentré des principales occupations gallo-romaines. Les fossés plus récents s’inscrivent majoritairement au sein du parcellaire actuel et semblent avoir fonctionné depuis l’époque médiévale pour drainer ces terrains liés aux activités maraîchères.