Jean-Luc Fiches, a pioneer in spatial archeology
Jean-Luc Fiches, un pionnier de l’archéologie spatiale
Résumé
Jean-Luc Fiches started his career with the excavation of an oppidum in the Languedocian french South, Ambrussum, and he quickly took care to replace the agglomeration within its territory and to understand the territorial dynamics in the city of Nîmes. From the 1970s, he tried to carry out a multivariate analysis, by applying the graphic method of Jacques Bertin, on the territory of Beaucaire-Ugernum. It thus proposes the first matrix subjected to the factorial analysis of correspondences and its descriptors will constitute the base of the indicators exploited by the Archaeomedes program. It will study the role of the elites in the economic animation of the terroirs by identifying their presence in the funeral practices specific to their class. He will draw a map of the dynamic sectors of the city of Nîmes which is still authoritative.
He will animate the collective program of the atlas of the gallo-roman agglomerations of Languedoc-Roussillon and will direct the edition.
He will play a decisive role in the development of the Archaepigraph epigraphic database created by M.-J. Ouriachi.
Jean-Luc Fiches, qui a démarré sa carrière sur la fouille d’un oppidum du Midi languedocien, Ambrussum, s’est soucié rapidement de replacer l’agglomération au sein de son territoire et de comprendre la dynamique territoriale dans la cité de Nîmes. Dès les années 1970, il manifeste son intérêt pour les centuriations du territoire nîmois et tente de réaliser une analyse multivariée, en appliquant la méthode graphique de Jacques Bertin, sur le territoire de Beaucaire-Ugernum.
Il propose ainsi la première matrice soumise à l’analyse factorielle des correspondances et ses descripteurs constitueront le socle des indicateurs exploités par le programme européen Archaeomedes, tant pour la description des établissements que pour celle de leur environnement topographique et pédologique. Il étudiera la place et le rôle des élites dans l’animation économique des terroirs en recensant leur présence dans les pratiques funéraires propres à leur classe. Il en tirera une carte des secteurs dynamiques de la cité de Nîmes qui fait encore autorité et qui est abondamment utilisée dans des synthèses portant sur cette région.
Il animera le programme collectif de l’atlas des agglomérations gallo-romaines du Languedoc-Roussillon et assurera la direction de l’entreprise éditoriale.
Il participera de manière déterminante à la mise au point de la base épigraphique Archaepigraph créée par M.-J. Ouriachi, en affinant certaines catégories descriptives des inscriptions et de leur support. Il a été un des premiers à enregistrer des inscriptions pour ce projet d’épigraphie spatiale, permettant de croiser l’information archéologique et les données épigraphiques.
De même, il joua un rôle majeur dans le programme ANR TransMonDyn (dir . Lena Sanders), en concevant un modèle de description d’une transition historique qui distingue les phases constitutives du processus conduisant d’un état initial d’une étape du mouvement historique à un état nouveau. Ce modèle sera appliqué dans les différentes transitions étudiées dans ce programme.
Quand il a dirigé le Centre de recherches archéologiques de Valbonne, il a lancé des projets de prospection en Côte-d’Azur et mobilisé les personnels du CRA pour collecter et croiser les données archéologiques et les données environnementales et paléo-environnementales pour étudier la dynamique du système de peuplement avec l’évolution des paysages.