La recherche a été menée pour évaluer si la largeur de la capsule céphalique pouvait servir à distinguer les stades larvaires chez deux espèces d'Aedes, Aedes aegypti et Aedes polynesiensis, à Tahiti. L'étude visait à déterminer si ce caractère biométrique simple pouvait non seulement différencier les quatre stades larvaires, mais aussi révéler une éventuelle différenciation sexuelle précoce. Les résultats ont montré que les histogrammes des largeurs des capsules céphaliques permettent de distinguer de manière claire les quatre stades larvaires chez les deux espèces étudiées. Pour Aedes aegypti, il n'a pas été observé de différence significative entre les mâles et les femelles en termes de largeur de la capsule céphalique. En revanche, chez Aedes polynesiensis, les femelles possédaient des capsules significativement plus larges que celles des mâles dès le troisième stade larvaire. Cela permet une identification statistique précoce du sexe pour cette espèce. De plus, la croissance de la capsule céphalique par stade suit une tendance parallèle chez les deux espèces et peut être modélisée par une droite simple. Il a également été noté que la capsule d'Aedes aegypti est systématiquement plus grande que celle d'Aedes polynesiensis. En résumé, la largeur de la capsule céphalique est un outil efficace pour déterminer les stades larvaires et peut également permettre une identification précoce du sexe chez Aedes polynesiensis. Toutefois, pour une identification statistique précise du sexe, une analyse détaillée des histogrammes des largeurs est nécessaire, en utilisant des méthodes de décomposition en courbes gaussiennes.