The use of plants in Roman funerary practices: study of the plant macroremains of Lezoux (Puy-de-Dôme) during the Roman Empire (1rst-3rd centuries CE)
L’utilisation de végétaux dans les pratiques funéraires romaines : étude des carporestes de Lezoux (Puy-de-Dôme) durant le Haut-Empire (1er-3e siècles CE)
Résumé
During the Roman Empire, plants accompanied the dead in their descent into the underworld and were offered as sacrifices to the deities. In the ritual practices, funerary or not, these are deposited on bonfires or altars provided for this purpose. Although ancient historical sources provide us with valuable information on plant offerings, these are rare. Archaeobotanical studies are therefore very instructive and enrich our knowledge about the place of plants in a cultural context. Funerary carpology has thus highlighted a whole range of funerary gestures practiced by the living to pay homage to the deceased.
The study of seed and fruit remains from two archaeological sites, “the Bombènes” and “the Colis” within the commune of Lezoux (Puy-de-Dôme, Auvergne), aims to characterize the funerary gestures practiced by the Roman populations in this artisanal center dedicated to pottery production. The 50 samples analyzed were collected from a variety of funerary structures (pyres, ossuaries, cremation residue pits, burial pits, and perinatal burials) and yielded 2,006 plant macroremains (MIN) and 69 fragments of food preparations. The most frequently identified taxa were hulled barley, lentils and fragments of food preparations such as bread, cakes or porridge.
These results from funerary structures were compared with carpological assemblages from domestic structures and settlements in Lezoux, in order to determine whether particular plants were used in mortuary ceremonies. Finally, these data were also compared with the other funerary fruit and seed remain findings from the Auvergne area and metropolitan France to verify whether this craft center represented a specificity or conformed to regional trends.
À la Période romaine, les végétaux accompagnent les morts dans leur descente aux enfers et sont offerts en sacrifice aux divinités. Dans les pratiques rituelles, funéraires ou non, ceux-ci sont déposés sur des bûchers ou des autels prévus à cet effet. Les sources historiques de la Période romaine nous apportent de précieux renseignements sur les offrandes végétales mais elles sont peu nombreuses. Les études archéobotaniques se révèlent alors très instructives et enrichissent nos connaissances sur la place des végétaux en contexte cultuel. La carpologie funéraire a ainsi mis en exergue tout un pan des gestes funéraires pratiqués par les vivants pour rendre hommage aux défunts.
L’étude des carporestes sur la commune de Lezoux (Puy-de-Dôme, Auvergne), issus de deux sites archéologiques, « les Bombènes » et « les Colis », vise à caractériser les gestes funéraires pratiqués par les populations gallo-romaines, dans ce centre artisanal dédié́ à la production de céramique. Les 50 échantillons analysés ont été prélevés dans des structures funéraires variées (bûchers, ossuaires, fosses de résidus de crémation, fosses funéraires, inhumations périnatales) et ont livré 2 006 carporestes (NMI) et 69 fragments de préparations alimentaires. Les taxons les plus fréquemment identifiés sont l’orge vêtue, les lentilles et les fragments de préparations alimentaires de type pain, galette ou bouillie.
Ces résultats issus des structures funéraires ont ensuite été comparés aux ensembles carpologiques provenant de structures domestiques et d’habitat de Lezoux, afin de savoir si des végétaux particuliers étaient utilisés dans les cérémonies mortuaires. Enfin, ces données été confrontées aux autres études carpologiques réalisées en contexte funéraire en Auvergne et en France métropolitaine afin de vérifier si ce centre artisanal représentait une spécificité́ ou s’il se conformait aux tendances régionales.
