What do feminist and neuroqueer studies bring to the production of knowledge on gender and autism?
La contribution des études féministes et neuroqueer à la production des savoirs sur le genre et l’autisme
Résumé
This article was written by two social science researchers who were themselves diagnosed late with autism and present an “atypical” gender experience. It presents an overview of an epistemological research which examined scientific literature on gender and autism through a critical lens. A collection of 46 publications (articles, Master’s and PhD theses) claiming a feminist approach on autism were considered against the backdrop of the broader academic literature on autism and gender. This led to the conclusion that, despite the way that autistic women and people belonging to gender or sexual minorities are usually ignored by science, the construction of knowledge on autism and gender is gradually evolving. For instance, several studies grounded in feminist approaches to science deconstruct gendered theories of autism (such as the theory of the extreme male brain or the naturalisation of the sex-ratio), while more recent research relates the lived experience of gender and sexuality by autistic persons themselves.
Rédigé par deux chercheuses en sciences sociales ayant elles-mêmes obtenu un diagnostic tardif d’autisme et présentant une expérience « atypique » du genre, cet article présente le compte-rendu d’une recherche épistémologique abordant de manière critique la littérature scientifique sur le genre et l’autisme. Un corpus de 46 références (articles, mémoires et thèses de doctorat) revendiquant une approche féministe de l’autisme – renvoyé plus largement à la littérature académique sur l’autisme et le genre – a permis d’établir que, s’il existe bel et bien une ignorance scientifique concernant les femmes autistes et les personnes autistes appartenant à une minorité de genre et sexuelle, la construction des savoirs sur l’autisme et le genre évolue. Plusieurs travaux en approches féministes des sciences déconstruisent ainsi les théories genrées de l’autisme (comme la théorie du cerveau hypermasculin ou la naturalisation du sexe-ratio), tandis que des recherches récentes relatent l’expérience vécue du genre et de la sexualité par les personnes autistes elles-mêmes.
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