HFRS epidemic peaks and historical stability of focuses: ecological knowledge is still insufficient to understand them
Pics épidémiques de fièvre hémorragique à syndrome rénal et stabilité historique des foyers : les connaissances écologiques sont encore insuffisantes pour les comprendre
Résumé
An epidemic of haemorrhagic fever with renal syndrome (HFRS) caused by the Puumala virus, a hantavirus, struck the southern Jura massif in 2021, with almost 200 cases recorded in August. This article reviews what is known about these epidemics, which have been recurring for more than 40 years in two main focuses in France, the north-east of the country and the south of the Jura massif. While in Scandinavia and Germany, epidemics could be correlated with peaks in bank vole abundance, these correlations do not explain the geographical persistence of these two epidemic focuses in France. As for most other emerging viral zoonoses originating in wild hosts, with which the HFRS is compared, understanding the mechanisms leading to epidemic peaks requires multidisciplinary studies associating epidemiologists, anthropologists, population biologists and virologists. Long-term monitoring of reservoir animal populations and human population exposure are required at appropriate time-space scales. To date, no such studies and monitoring are foreseen.
Une épidémie de fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR) causée par le virus Puumala, un hantavirus, a frappé le sud du massif du Jura en 2021, avec près de 200 cas répertoriés en août. Cet article fait le point des connaissances sur ces épidémies récurrentes depuis plus de 40 ans dans deux foyers principaux, le nord-est de la France, et le sud du massif du Jura. Si, en Scandinavie et en Allemagne, les épidémies ont pu être corrélées aux pics d’abondance du campagnol roussâtre, ces corrélations n’expliquent pas en France la persistance géographique des deux foyers. Comme pour la plupart des autres zoonoses virales émergentes ayant pour origine des hôtes sauvages, avec lesquelles la FHSR est comparée, la compréhension des mécanismes qui conduisent aux pics épidémiques nécessite des études pluridisciplinaires. Elles devraient associer épidémiologistes, anthropologues, biologistes des populations et virologues, et procéder à un suivi à long terme des populations animales réservoir et de l’exposition des populations humaines à des échelles spatiales et temporelles adaptées. À ce jour, aucun suivi de ce type n’est prévu.
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