Ce rapport s’intéresse à la gouvernance multiniveaux de la SNPLP. La première partie du rapport envisage les continuités et les ruptures dont est porteur l’instrument d’action publique de la SNPLP en le replaçant au sein de la trajectoire de réformes à laquelle il contribue. Cette première partie du travail montre que la SNPLP (2018-2022) est emblématique des évolutions qui parcourent le régime français d’action sociale. La seconde partie du rapport met en évidence les défis et oscillations du pilotage national de la SNPLP et revient sur les processus d’association des différentes parties prenantes à cette Stratégie : mise en mouvement de l’État local, positionnement des Commissaires à la lutte contre la pauvreté, implication des collectivités territoriales et mobilisation des acteurs de la société civile. Elle souligne la force du portage politique et les promesses de changement qui se trouvent au centre de la première séquence de la SNPLP, puis met l’accent sur une succession de chocs internes (départ d’Olivier Noblecourt, renouvellement complet de la Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté (DIPLP)) et externes (crise des gilets jaunes, crise sanitaire) qui vont entraîner des réajustements administratifs et politiques importants de la Stratégie pauvreté. La troisième partie du rapport interroge la portée, plus ou moins effective, d’une série de dispositifs emblématiques de la Stratégie et passe en revue les principaux apprentissages qu’il semble possible de dégager. Soulignant l’influence des configurations territoriales, l’analyse réfléchit aux facteurs relatifs à la SNPLP qui viennent interférer dans la production des mécanismes de confiance tout en mettant l’accent sur le rôle des Commissaires à la lutte contre la pauvreté positionnés en région.