Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme (CD63) mène en relation étroite avec divers partenaires (PNR des Volcans d'Auvergne, services de l'Etat, Fondation privée, ...) une politique de gestion et valorisation des sites emboités du puy de Dôme et de la Chaîne des Puys - Faille de Limagne (CPLF). Cette politique implique des investissements matériels et immatériels, des dépenses de fonctionnement à travers des plans de gestion, et s'accompagne de labellisations ou autres distinctions. Se sont ainsi succédées : la labellisation en 2008 du site du puy de Dôme en tant que « Grand site de France» (politique assortie d'un plan d'aménagement et de gestion, et incluant, avant le renouvellement du label en 2014, des travaux lourds tels que l'aménagement du sommet du puy de Dôme et la réalisation du train à crémaillère), et l'inscription en 2018 du site de la CPFL sur la liste UNESCO du Patrimoine mondial (assortie elle aussi d'un plan de gestion). Le travail de fond sur l'ensemble du site, repris dans les divers plans de gestion, comprend de multiples actions sur des thématiques telles que la protection des milieux, la gestion des paysages ou la gestion des accès et des circulations. Un travail de communication est mené en direction des résidents du département et en direction de tous ceux qui seront sensibles à l'attractivité des sites (nouveaux actifs, touristes, etc.). L'ensemble de ces actions sera appelé la « politique de référence ». Les acteurs à l’origine de cette politique de référence souhaitent évaluer au mieux les retombées économiques de cette politique publique sur le territoire, et disposer de méthodes permettant d'actualiser ultérieurement cette connaissance. Des chercheurs et enseignants-chercheurs de l'UMR Territoires se sont proposé de mener une recherche qui contribue à répondre à ces types d’attentes. Recherche-action, le projet, intitulé projet Valo-sites, est mené en relation avec les acteurs de la politique menée et avec des acteurs des principaux secteurs concernés. Parmi les effets attendus de la politique, certains sont sectoriels (tourisme, agriculture, etc.), d'autres plus globaux (image, attractivité, dynamique de développement) ayant également des retombées sectorielles. Certains sont plus facilement quantifiables que d'autres. Enfin ils portent sur diverses échelles, de celle du site à celle de l'Auvergne, voire au-delà. Les objectifs initiaux du projet Valo-Sites se répartissent ainsi : (1) Observer, décrire, qualifier et mesurer des évolutions socio-économiques, possibles effets des politiques d'aménagement de gestion et de valorisation d’un site naturel protégé (le site CPFL); (2) Tester, choisir, appliquer et décrire les méthodologies employables; (3) Analyser puis décrire les moyens et l'organisation à mettre en œuvre pour assurer ce travail et pour le reproduire ou l'actualiser ultérieurement dans un laps de temps donné pour le cas de la CPFL (faire ou faire faire.). (4) Ces travaux doivent également permettre de mettre en avant les conditions de transposition des différentes méthodes mobilisés à d’autres sites comparables L’objectif spécifique des taches (T1B et T4A) du projet présentées dans le présent rapport, est de mesurer des indicateurs de l’impact économique de la fréquentation du site à des fins de tourisme et de loisirs, afin de pouvoir ultérieurement (au-delà du projet Valo-sites) en suivre l’évolution dans la durée, puis de tenter de comprendre dans cette évolution la part des politiques de gestion et de valorisation. L’objectif n’est pas de mobiliser des méthodes pour interpréter l’évolution future des indicateurs observés. Cependant nous faisons l’hypothèse que la recherche de la meilleure connaissance possible de la fréquentation permet une meilleure compréhension des mécanismes d’impact, et donc des raisons de leur évolution. La tâche T1-B a pour objectif la connaissance de la fréquentation, et la tâche T4-1 a pour objectif la mesure d’un impact économique à partir de données collectées par T1-B. Concernant T1-B, la collecte d’informations sur la fréquentation (nécessaires à la mesure de l’impact économique) permet également d’éclairer une politique d’offre et d’aménagement. Ce sera un objectif secondaire de la tâche.