The inverted Triptych by Jérôme Bosch
Le Triptyque inversé de Jérôme Bosch
Résumé
In the Renaissance, to say that an Italian was "furbo" (tricker) was a compliment. In those days
trickery - like facetiousness and mischief - was the hallmark of great minds,
gifted minds, we would say more specifically today. Leonardo da Vinci may be renowned for the excellence of his pictorial achievements, but the intelligence of his works seen through the prism of trickery is only just beginning to be recognised... That of Hieronymus Bosch, his contemporary and northern alter ego, the "devil-maker", is little known, if at all. The aim of this study is not to offer yet another reading of the Flemish masterpiece known today as the "Garden of Delights", but to explore the possibility of a deliberate inversion of the order of this triptych in order to blur its underlying message - heterodox and sacred for the initiated - under cover of an apparently more orthodox reading for the profane. This inversion reinforces Wilhelm Fraenger's earlier claim that the central panel of this triptych is a "Feast of Metamorphoses".
À la Renaissance, dire d'un italien qu'il est fourbe - « furbo » - est un compliment. À cette époque, en effet, les fourberies, à l'instar des facéties et des espiègleries, sont le propre des grands esprits, des esprits surdoués dirait-on plus spécifiquement aujourd'hui. Si Léonard de Vinci est connu pour l'excellence de ses réalisations picturales, l'intelligence de ses œuvres vue sous l'angle de la fourberie commence tout juste à l'être... Celle de Jérôme Bosch, son contemporain et alter ego septentrional " faizeur de diables ", très peu, voire pas du tout... Cette étude ne vise pas à apporter une énième lecture du chef-d'œuvre du maître flamand connu aujourd'hui sous le titre du " Jardin des délices ", mais à nous interroger sur une potentielle inversion volontaire de l'ordonnancement de ce triptyque afin d'en brouiller le message sous-jacent-hétérodoxe et sacré pour les initiés-sous couvert d'une lecture apparente plus orthodoxe pour les profanes. Cette inversion venant conforter un peu plus la requalification du panneau central de ce triptyque en " Fête des métamorphoses " formulée jadis par Wilhelm Fraenger.
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