La notion d’ontologie en archéologie est souvent associée aux prin- cipes FAIR (Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutili- sable) car elle fonde des outils permettant de connecter des bases de données hétérogènes afin de les partager et de les exploiter à large échelle. Toutefois, son intérêt n’est pas seulement pragma- tique. L’ontologie est l’étude des propriétés de ce qui est, de ce que l’on reconnaît comme ayant une existence, une durée, un devenir. Reconnaître l’existence d’un objet archéologique revient à en préci- ser les propriétés en fonction d’observations et d’un raisonnement qui amènent à le considérer dans ses dimensions matérielle et idéelle. Cette démarche interroge le cadre conceptuel grâce auquel nous développons une modélisation spatiale où interagissent des ob- jets archéologiques et des entités géographiques, sociales... Notre propos se concentrera sur cette dimension heuristique de l’ontolo- gie. Si J.-L. Fiches, selon ses propres mots, n’était pas « vraiment un homme de concepts », il s’était impliqué dans ces réflexions on- tologiques au sein de l’ANR Transmondyn.