Les imitations de porcelaines de Ding du Xe au XIVe siècle : le cas des officines de potiers de Jizhou au Jiangxi - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Arts Asiatiques Année : 2001

Les imitations de porcelaines de Ding du Xe au XIVe siècle : le cas des officines de potiers de Jizhou au Jiangxi

Bing Zhao

Résumé

As the most recent archaeological discoveries have shown, private ceramics workshops developed in an unparalleled fashion from the Five Dynasties period onwards. This development reached its acme under the Song and started to decline from the mid-14th century, when the almost monopolistic centre of Jingdezhen began to flourish. Under the Song and Yuan periods, the production of ceramics was characterized by several thousand pottery workshops, small or middle-sized, still based on the family model and copying each other, all producing a range of ceramics which, while differing, showed common characteristics. Studies in ceramology traditionally interpreted this eclectic production by refering to direct transmission of know-how that were made possible by the mobility of craftsmen. If one focuses on the Jizhou workshops, in particular on imitations of Ding ivory-white glazed porcelain made in Jizhou, through an analysis of decoration, shapes and techniques, and a study of the organization of the means of production (workshops and kilns), one can see that the so-called imitation Ding (fang Ding) from Jizhou : - is for all the cases in point an imitation « in the style of » and, - would not simply be due to a direct transmission of skills from the Ding potters to those of Jizhou but, - could be directed by the demand of the local market and by the whidespread circulation of the objects.
Comme l'attestent les découvertes archéologiques les plus récentes, à partir des Cinq Dynasties, on assiste à un développement sans pareil des ateliers de potiers privés sur tout le territoire chinois. Ce développement atteint son apogée à l'époque des Song et prend fin vers le milieu du XIVe siècle avec l'essor de Jingdezhen qui atteindra une situation de quasi monopole. Sous les Song et les Yuan, plusieurs milliers d'ateliers de potiers de petite ou de moyenne ampleur, encore fondés sur le modèle familial, proposent tous, en se copiant les uns les autres, une gamme de céramiques à la fois variées et similaires. Les études céramologiques classiques attribuaient ce caractère éclectique à des transmissions directes dues à la mobilité des artisans. Dans le cas précis des officines de Jizhou, et plus particulièrement dans celui des imitations des porcelaines à couverte blanc ivoire de Ding faites à Jizhou, en analysant le décor, la forme et les techniques de fabrication, et en étudiant les structures de production (ateliers de façonnage et fours à céramiques), nous avons pu constater que la production dite « imitation de Ding » (fang Ding) de Jizhou : - est, pour tous les cas abordés, une imitation « à la manière de », - et ne serait pas uniquement due à la transmission directe du savoir-faire des potiers de Ding aux potiers de Jizhou, - mais pourrait être inspirée par la demande du marché local et par la large circulation des objets.
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hal-04283139 , version 1 (18-11-2023)

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Citer

Bing Zhao. Les imitations de porcelaines de Ding du Xe au XIVe siècle : le cas des officines de potiers de Jizhou au Jiangxi. Arts Asiatiques, 2001, 56 (1), pp.61-80. ⟨10.3406/arasi.2001.1464⟩. ⟨hal-04283139⟩

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