Who Are the Bell Beaker Potters? What Are Their Networks?
Qui sont les potiers campaniformes ? Quels sont leurs réseaux ?
Résumé
The development of paleogenomics as brought the question of population movements in the third millennium BC back to the center of the debate (Haak et al., 2015; Olalde et al., 2018). A population movement from the east to the west of Europe is identified thanks to this discipline, mainly by the signature of a steppe component of variable proportion in the genetics structures of the populations within the Corded ware and Bell Beaker complex. The demonstration of populations movements had however already been envisaged before, in much smaller proportions and under very specific conditions. Several authors have assumed that individuals,
especially craftsmen, moved from the Iberian Peninsula to France (Salanova, 2000; Lemercier, 2004).
In light to the latest discoveries, it is appropriate to discuss the situation for northwestern France. Paleogenomics data are scarce, but it is possible to touch on humans in some cases, especially, when it comes to craftsmen such as potters. Several approaches are possible to identify groups of potters, some are very concrete, others more theoretical. The tools used by the potters constitute a first level of analysis, they show a certain diversity, rarely underlined. Ceramic technology allows us to determine the relationship between vessels productions, whether Bell Beakers or not. Eventually, the chronological and spatial framework of the Bell Beaker phenomenon set some limits to the theoretical models considered. The combination of these approaches shows that long-distance movement of craftsmen, especially potters, remains fully relevant. It is even possible to develop certain models for northwestern France. However, these movements of individuals are not detected by paleogenomics today, or at least, they go against current observations since they assume movements of individuals from the Iberian Peninsula to Central Europe. It seems possible that there is a problem of overlap between archaeological and paleogenomic data, but this contrast will require further analysis to definitively resolve the issue.
Le développement de la paléogénomique a replacé au centre des débats la question des mouvements de populations au troisième millénaire avant notre ère. On identifie grâce à cette discipline un mouvement de population de l'est vers l'ouest de l'Europe, principalement par la signature d'une composante steppique de proportion variable dans la structure génétique des populations des complexes du Cordé et du Campaniforme. Des mouvements de populations pour le Campaniforme avaient cependant déjà été envisagés auparavant, dans des proportions bien moindres et sous des conditions très spécifiques. Plusieurs auteurs avaient ainsi supposé des déplacements d'individus, notamment d'artisans, de la péninsule Ibérique vers la France (Salanova, 2000 ; Lemercier, 2004b). À l'aune des dernières découvertes, il convient désormais de discuter la situation pour le nord-ouest de la France. Les données paléogénomiques sont rares, mais, dans certains cas, il est possible de toucher l'humain, en particulier lorsqu'il s'agit d'artisans comme les potiers ou potières. Plusieurs approches sont possibles pour identifier des groupes de potiers, certaines sont très concrètes, d'autres plus théoriques. La technologie céramique permet de déterminer les relations entre les productions céramiques, qu'elles soient campaniformes ou non. Tandis que le cadre typochronologique et spatial de la céramique campaniforme vient fixer quelques limites aux modèles théoriques envisagés. Il ressort du cumul de ces approches que des déplacements d'artisans sur de longues distances, notamment de potiers ou potières, restent pleinement d'actualité, et qu'il est même possible d'approfondir certains modèles pour le nord-ouest de la France. Cependant, ces déplacements d'individus ne sont pas détectés par la paléogénomique aujourd'hui. Du moins, ils vont à rebours des observations actuelles puisqu'ils supposent des mouvements d'individus de la péninsule Ibérique vers l'Europe centrale. Il semble possible d'envisager un problème de recouvrement des données archéologiques et paléogénomiques, mais ce contraste nécessitera des analyses plus approfondies pour trancher définitivement la question. Mots-clés : Campaniforme, Néolithique final, technologie céramique, typologie, habileté technique, chaîne opératoire, potier, potière, diffusion, migration.
Mots clés
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