What capacity is given to young women to protect themselves from unwanted pregnancies and abortion-related risks?
Quelle capacité d'agir est donnée aux adolescentes pour se prémunir des grossesses non désirées et des risques liés aux avortements?
Résumé
In Madagascar, abortion is the second leading cause of maternal mortality among young people. Midwife and anthropologist, I carried out some research in 2018, in Antananarivo. The survey’s objective was to provide a qualitative analysis of the socio-cultural and community-based determinants of unwanted pregnancies and their management. Financed by the French Agency for Development, this study took part in a multi-country research managed by the Non-Governmental
Organization Doctors of the World. The methodology, approved by the Malagasy Ministry of Public Health’s Ethics and Biomedical research, triangulated individual
interviews, group interviews and observations with young people (10–24 years old), care providers, social and educational professionals, parents, community and religious leaders, and representatives of key Sexual Reproductive Health bodies (409 surveyed people including 262 young people).
The results will be presented in three main lines:
• Young people’s sexual norms and behaviour with particular the influence of social media and pornography ;
• The socio-cultural barriers hindering access to information and prevention for young people ;
• The influence of social stigma related to young people’s pregnancy outside of marriage.
The development of these results will show that conflicts of values within society and programmes when it comes to the active sexuality of young people:
• Hinder the implementation of effective actions to inform young people about sexuality-related risks and enable them to protect
themselves from these risks ;
• Pressurize young pregnant women into leaving school and entering into an early marriage, or practicing unsafe abortions
(abortion and early marriage becoming two strategies for avoiding the social stigma of single motherhood).
A global approach involving society as a whole will be proposed, strengthening the capacity of young people to protect themselves against sexuality-related risks and promoting an enabling environment. Detailed recommendations are given to promote social change allowing effective prevention.
A Madagascar, l'avortement est la deuxième cause de mortalité maternelle chez les jeunes. Sage-femme et anthropologue, j'ai mené une recherche en 2018, à Antananarivo. L’objectif de l’enquête était de fournir une analyse qualitative des déterminants socioculturels et communautaires des grossesses non désirées et de leur prise en charge. Financé par l'Agence française pour le développement, cette étude s'inscrit dans le cadre d'une recherche multi-pays pilotée par l'ONG Médecins du Monde. La méthodologie, approuvée par le Comité de l’éthique et de la recherche biomédicale du ministère malgache de la Santé publique, a triangulé entretiens individuels, entretiens collectifs et observations auprès de jeunes (10-24 ans), de prestataires de soins, de professionnels sociaux et éducatifs, de
parents, de chefs communautaires et religieux, et de représentants des principaux organismes de santé sexuelle et reproductive (409 personnes interrogées
personnes dont 262 jeunes).
Les résultats sont présentés selon trois axes principaux :
• Les normes et comportements sexuels des jeunes avec notamment l'influence des médias sociaux et de la pornographie ;
• Les barrières socioculturelles entravant l'accès à l'information et à la prévention des jeunes ;
• L'influence de la stigmatisation sociale liée aux grossesses hors mariage des jeunes.
Le développement de ces résultats montre que les conflits de valeurs au sein de la société et des programmes en matière de participation active
sexualité des jeunes :
• Empêcher la mise en œuvre d'actions efficaces pour informer les jeunes sur les risques liés à la sexualité et leur permettre de se protéger
eux-mêmes de ces risques ;
• Faire pression sur les jeunes femmes enceintes pour qu'elles abandonnent l'école et se marient précocement, ou pratiquent des avortements à risque (l'avortement et le mariage précoce deviennent deux stratégies pour éviter la stigmatisation sociale de la maternité célibataire).
Une approche globale impliquant la société dans son ensemble est recommandée. Il s'agit de renforcer la capacité des jeunes à se protéger contre les risques liés à la sexualité et de promouvoir un environnement favorable. Des recommandations détaillées sont données pour promouvoir un changement social permettant une prévention efficace.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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