L’enceinte du Moulin Neuf à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire) située en rebord de plateau surplombant l’èvre a été découverte par Gilles Leroux (INRAP) en 1999 en prospection aérienne. Suite à une campagne de prospection pédestre en 2014 sur la parcelle et ses alentours, une première opération de fouille a été menée en 2015 sur deux fenêtres de 200 m2 chacune, positionnées sur deux supposées entrées ouest et est. La deuxième campagne de fouille en Juillet 2016 (première année du programme triennal) s’est concentrée sur la zone est avec l’ouverture d’une fenêtre de 400 m² au nord de la fenêtre 2015. La dernière campagne en 2017 a repris et élargit la fenêtre 2. Deux campagnes de géophysique complète le plan de cette enceinte de 6 ha, et montrent la poursuite des fossés et de la palissade au-delà des fenêtres de fouilles. Elles ont aussi révélé l’existence d’une nouvelle enceinte au centre de l’espace enclos. L’entrée à l’ouest se compose d’un fossé doublé de fosses alignées. La partie est, plus complexe, se compose de trois fossés et d’une palissade parallèles, et également d’un système fossoyé dont les structures présentent des recoupements. Plusieurs trous de poteau et des structures de type tranchées de palissade composent également le plan de cette entrée. Les comparaisons possibles nous orientent vers les enceintes du Néolithique récent du Centre-ouest de la France. Le mobilier est peu nombreux mais homogène et représentatif du Taizé, groupe culturel des Deux-Sèvres. Ceci est renforcé par les données de la prospection pédestre et de la fouille qui montrent que cette enceinte s’insère dans un circuit d’approvisionnement en matières premières à l’échelle régionale tourné vers l’Est (gîtes du saumurois, du Thoureil et de Thouars) et l’Ouest (quartzite de Montbert). Les datations radiocarbone obtenues sont cohérentes et placent le site à la fin du Néolithique récent. Des chablis et des fossés de parcellaires complètent le plan. Un fossé de parcellaire est probablement moderne et est parallèle à la limite parcellaire actuelle représentée sur les plans cadastraux napoléoniens (1834). Un autre fossé de parcellaire traversant la fenêtre 2 en 2017, semble plus ancien et fait partie d’un réseau fossoyé révélé par la géophysique. Ce réseau présente des rectangles emboîtés qui formellement pourrait renvoyé au parcellaire associé au prieuré de la Pierre Aubrée, installé au XIIe siècle ap. J.-C.