Dans le cadre de la réhabilitation de l’hôtel des Ambassadeurs de Hollande une opération archéologique a consisté en la surveillance de huit sondages techniques dans la cour et au rez-de-chaussée des bâtiments (juillet-août 2016). Dans un deuxième temps, un diagnostic archéologique a été mené dans l’emprise de la grande cour (5 au 15 décembre 2016). Ces deux interventions ont permis de constater la présence de vestiges archéologiques sur une large fourchette chronologique. L’hypothèse d’une occupation antique peut être formulée principalement à partir d’un fragment de bol caréné daté de la fin du IIIe siècle ou du IVe siècle mis au jour dans le remplissage d’un fossé. Pour la période médiévale, Plusieurs vestiges témoignent d’une occupation antérieure à l’édification du premier hôtel vers la fin du XIVe siècle. Ainsi, dans les sondages techniques, des limons sur le substrat ont été observées ainsi que des indices d’une occupation domestique et d’activités artisanales. Plusieurs fosses reconnues dans la tranchée de diagnostic appartiennent selon toute vraisemblance à cette phase d’occupation. Par la suite, des remblais observés dans la tranchée de diagnostic traduisent un exhaussement du sol en relation probable avec l’édification du premier hôtel ou à sa reconstruction à la fin du XVe siècle. Dans les sondages techniques, plusieurs vestiges pourraient appartenir à ces édifices successifs : une cave « monumentale », une pièce souterraine, des maçonneries et des sols. Le probable puits mis au jour dans la tranchée de diagnostic complète cette liste. Enfin, les derniers vestiges découverts appartiennent à l’hôtel Amelot de Bisseuil dont la construction est achevée en 1660. C’est notamment le cas pour une pièce souterraine de petites dimensions (latrine, puisard ?). D’autres aménagements, difficiles à qualifier, relèvent très certainement de cette même phase de construction comme une structure (cave ?) observée au sud de la tranchée de diagnostic.