Le rapport à l'écrit : un outil à mettre au service de la didactique des langues.
Résumé
Tant la dynamique politique européenne que la recherche valorisent incessamment le plurilinguisme. Outre le plurilinguisme, l’écrit est omniprésent : nul ne peut nier que nous évoluons dans des sociétés scripto-centrées (au sens de Lahire, 1993). Pourtant, et de façon paradoxale, force est de constater que la question de la relation que chaque individu construit puis entretient avec l’écrit n’est que rarement (jamais ?) posée. L’écrit est considéré comme allant de soi. Ainsi, cet article met en évidence l’intérêt d’explorer le rapport à l’écrit et propose d’exposer des questionnements et des résultats inhérents à une étude menée en contexte de français langue seconde. Une approche contextualisante a été adoptée afin de tenir compte des
répertoires langagiers plurilingues des apprenant·e·s et des environnements de socialisation. Des enjeux théoriques et méthodologiques ont découlé du choix de cette approche et trois d’entre eux sont abordés dans cet article. L’objectif final est bien de mettre à disposition cette notion, véritable outil didactique qu’est le rapport à l’écrit, au service des enseignant·e·s et formateur·rice·s.