Well-being in psychology: a critique of a Eurocentric epistemology
Bien-être en psychologie: critique d'une épistémologie eurocentrée
Résumé
The period of (re) lock-in will have allowed a review of a set of conceptual notions on the agenda. Well-being in distance learning has thus emerged from research (Mercier, 2020), and recently modelled on 6 dimensions (Mercier and Lefer Sauvage, 2022). These dimensions refer to conceptual adaptations from previous work on student well-being (Bacro et al., 2017; Guimard et al., 2015; Ferrière et al., 2016; Mercier et al., 2021). Thus, well-being (especially in distance learning) appears to be a notion enriched by the pandemic context and adapted to the context. But the conceptual foundations are still under discussion (Bigot et al., 2012; Florin et al., 2017; Galand, 2022; Mercier, 2020; Perona and Sénik, 2020; Voyer and Boyer, 2001). This paper will then provide an opportunity to interrogate the conceptual and epistemological movements of this contextually constructed psychological notion, taking the opposite approach: how does this cultural artefact make sense of Eurocentric psychological research? Through the psychological culture of Mayotte (through the matrilineal and matrilocal social organisation, the Muslim religion and the care of Djinn spirits), and the archaeology of knowledge in the history of intercultural psychology (Licata and Heine, 2012; Sabatier, 2014), a critical approach is then adopted, to show the scientific caution in a form of scientific assimilationism and universality of concepts, the injunction to well-being in a period of confinement, and to apply a form of dissemination of a dominant cultural model. More precisely, it will be a question, in an emic and socio-constructivist relativist approach, of restoring a sense and a form to the spirit (Bruner, 1991), and of questioning the articulation of two sciences, anthropology and psychology.
La période de (re-dé-)confinements aura permis de revoir un ensemble de notions conceptuelles à l’ordre du jour. Le bien-être en formation à distance a ainsi émergé des recherches (Mercier, 2020), et récemment modélisé à partir de 6 dimensions (Mercier et Lefer Sauvage, 2022). Ces dimensions renvoient à des adaptations conceptuelles issues de précédents travaux sur le bien-être des élèves (Bacro et al., 2017 ; Guimard et al., 2015 ; Ferrière et al., 2016; Mercier et al., 2021). Ainsi, le bien-être (notamment en formation à distance) semble être une notion enrichie par le contexte pandémique et adaptée au contexte. Mais les fondements conceptuels font toujours l’objet de discussions (Bigot et al., 2012; Florin et al., 2017; Galand, 2022 ; Mercier, 2020; Perona et Sénik, 2020; Voyer et Boyer, 2001). Cette communication sera alors l’occasion d’interroger les déplacements conceptuels et épistémologiques de cette notion psychologique construite en contexte, en prenant le point de vue inverse : en quoi cet artefact culturel donne du sens aux recherches eurocentrées en psychologie ? Passant par la culture psychologique de Mayotte (à travers l'organisation sociale matrilinéiare et matrilocale, la religion musulmane et le soin par les esprits Djinn), et l'archéologie des savoirs dans l'histoire en psychologie interculturelle (Licata et Heine, 2012 ; Sabatier, 2014), une approche critique est alors adoptée, pour montrer de la prudence scientifique dans une forme d'assimilationnisme scientifique et d’universalité des concepts, l'injonction au bien-être en période de confinement et d'appliquer une forme de diffusion d'un modèle culturel dominant. Plus spécifiquement, il s’agira, dans une approche émic, et socio-constructi-relativiste, de redonner du sens et une forme à l’esprit (Bruner, 1991), et de questionner l'articulation de deux sciences, l'anthropologie et la psychologie.