Contexte Théorique : La pratique d’activité physique est aujourd’hui reconnue comme bénéfique pour des populations souffrant de pathologies ou en situation de handicaps (Inserm, 2019) mais reste peu étudiée dans le champ des sciences humaines en ce qui concerne le Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA). La « Stratégie nationale pour l’autisme 2018- 2022 » prône l’inclusion des personnes présentant un TSA et la Haute Autorité de Santé considère que les activités physiques et sportives peuvent participer à l’épanouissement personnel et social de ces personnes, à condition de tenir compte de leurs centres d’intérêts et de les faire bénéficier d’un accompagnement spécifique. Des modèles théoriques systémiques, mobilisés dans d’autres contextes ou pour d’autres types de handicaps, semblent pertinents au regard de la problématique soulevée. Ainsi, le modèle socio-écologique (Bronfenbrenner, 1979) [1], qui identifie cinq types de systèmes interdépendants, permet d’explorer et d’expliquer les multiples facteurs qui interagissent à différents niveaux et qu’il est nécessaire de prendre en compte dans les propositions d’accompagnement des enfants présentant un TSA. Objectif : La thèse défendue, s’inspirant de ce modèle, est que l’accompagnement par l’activité physique adaptée (APA) permettrait de favoriser l’inclusion sociale des enfants ayant un TSA, en se focalisant notamment sur la communication, les relations sociales et la motricité. Matériel et méthode : La communication présentera des données théoriques et empiriques sur le TSA et l’activité physique. Résultats : La pratique d’APA induirait notamment des bénéfices sur les compétences psycho-cognitives, motrices, comportementales et communicationnelles. Cependant la littérature scientifique en ce domaine reste peu développée, semble s’inscrire de manière prédominante dans une analyse intra-personnelle et être davantage centrée sur les bienfaits physiques et moteurs que sur les dimensions sociales. La question se pose alors de savoir si ce constat se fait l’écho de pratiques professionnelles peu répandues ou au contraire si celles-ci existent mais reposent sur une expérience empirique plutôt que sur des réflexions scientifiques. Conclusions : Une démarche diagnostic à la fois quantitative (questionnaire) et qualitative (entretiens) des pratiques professionnelles va permettre de poser les bases d’une approche pédagogique innovante de co-création de contenus pour un accompagnement optimal des enfants ayant un TSA, en croisant des expériences de professionnels et les considérations scientifiques actuelles. Une évaluation de l’impact de ce type d’accompagnement permettra d’ajuster les propositions.