Les Gilets jaunes dans une pensée de l'écosophie - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Écologie & politique : sciences, culture, société Année : 2021

The Yellow Vests in a thought of ecosophy

Les Gilets jaunes dans une pensée de l'écosophie

Résumé

The work presented here, conducted by a philosopher on the Yellow Vests movement, is in line with the book published in 2017, Pour une philosophie de terrain 1. At the beginning of 2019, following the article I published in the journal Lignes on the Yellow Vests movement, I began a fieldwork in the neighborhood assemblies of Ivry and Villejuif, and in the assemblies of the assemblies of Saint-Nazaire and Montceau-les-Mines, where I was sent as an observer, then as a delegate. It is a work in progress, already nourished but obviously not finalized. It does, however, allow us to identify a certain number of paths that can be progressively ordered around the Guattarian concept of ecosophy, shedding light on a specific approach to the relationship of the Yellow Vests to the environmental question. For Félix Guattari, as he developed in 1989 in The Three Ecologies, it is impossible to dissociate the three dimensions of the environment: natural, social and mental. And it is their correlation even which produces a medium in balance or in imbalance: "the political formations and the executive authorities [...] are generally satisfied to approach the field of the industrial nuisances, and that, only in a technocratic perspective, whereas only an ethico-political articulation-which I name ecosophy-between the three ecological registers, the one of the environment, the one of the social relations and the one of the human subjectivity, would be likely to illuminate these questions adequately".
Le travail présenté ici, mené par une philosophe sur le mouvement des Gilets jaunes, s'inscrit dans la ligne de l'ouvrage publié en 2017, Pour une philosophie de terrain 1. Début 2019, à la suite de l'article que j'ai publié dans la revue Lignes sur le mouvement des Gilets jaunes, j'ai commencé un terrain dans les assemblées de quartier d'Ivry et de Villejuif, et dans les assemblées des assemblées de Saint-Nazaire et de Montceau-les-Mines, où j'ai été envoyée comme observatrice, puis comme déléguée. C'est un work in progress, déjà nourri mais évidemment non finalisé. Il permet toutefois de dégager un certain nombre de pistes qui peuvent s'ordonner progressivement autour du concept guattarien d'écosophie, éclairant un abord spécifique du rapport des Gilets jaunes à la question environnementale. Pour Félix Guattari en effet, comme il le développe en 1989 dans Les trois écologies, il est impossible de dissocier les trois dimensions de l'environnement : naturelle, sociale et mentale. Et c'est leur corrélation même qui produit un milieu en équilibre ou en déséquilibre : « Les formations politiques et les instances exécutives […] se contentent généralement d'aborder le domaine des nuisances industrielles, et cela, uniquement dans une perspective technocratique, alors que seule une articulation éthico-politique-que je nomme écosophie-entre les trois registres écologiques, celui de l'environnement, celui des rapports sociaux et celui de la subjectivité humaine, serait susceptible d'éclairer convenablement ces questions 2. »
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Identifiants

  • HAL Id : hal-04053565 , version 1

Citer

Christiane Vollaire. Les Gilets jaunes dans une pensée de l'écosophie. Écologie & politique : sciences, culture, société, 2021, 62 (1), pp.111-126. ⟨hal-04053565⟩
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