Suite à la première étude écologique réalisée en 2016 et à l’accueil de la Ryder Cup en 2018, les relevés naturalistes effectués en 2019 ont permis de caractériser l’évolution de la biodiversité du Golf National. Couvrant une superficie de 139 hectares entre plaines agricoles, zones urbaines et massifs forestiers, le golf s’inscrit dans un contexte écologique singulier en pleine mutation. En partie compris dans le périmètre du Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse, il apparaît comme un carrefour de dispersion et une zone refuge pour de nombreuses espèces des milieux ouverts et forestiers, dans un contexte d’urbanisation croissante. 409 espèces animales et végétales ont ainsi pu être observées lors des prospections réalisées au cours de l’année 2019 et 922 données d’occurrence ont été intégrées à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN). Basé sur des critères de patrimonialité, de diversité et de fonctionnalité écologique, et à l’image du constat déjà réalisé en 2017, le résultat de la mise en œuvre de l’Indicateur de Qualité Écologique (IQE) sur le site s’explique en particulier par : ‐ Une richesse avifaunistique intéressante, appartenant à différents cortèges. ‐ 13 espèces animales et végétales patrimoniales comptabilisées. ‐ Une diversité d’habitats naturels et semi-naturels. ‐ Une diversité de micro-habitats identifiés et potentiels. Mais également par : ‐ La quasi-absence d’habitats considérés comme patrimoniaux. ‐ De vastes surfaces artificialisées (comprenant la plupart des zones de jeu). ‐ Des continuités écologiques encore peu développées (notamment la trame arborée). ‐ La dissémination d’espèces végétales exotiques envahissantes suite aux travaux réalisés pour l’accueil de la Ryder Cup en 2018. Des aménagements et des mesures de gestion complémentaires sont proposés dans ce rapport, dans l’optique de favoriser la diversité biologique et augmenter l’intérêt écologique du site, tout en tenant compte des contraintes liées au jeu. Parmi les préconisations et les actions à mettre en œuvre, peuvent être citées : ‐ La préservation des zones à enjeu et le suivi d’une gestion différenciée des différents espaces du golf en fonction de leurs usages, avec des interventions ciblées de l’automne à la fin de l’hiver (hauts roughs en particulier). ‐ La préservation de micro-habitats nécessaires au développement des espèces. ‐ La plantation d’arbres et d’arbustes (haies, massifs) afin de recréer des continuités pour le déplacement des espèces et densifier les massifs existants. ‐ La sensibilisation des personnels et des usagers du site aux enjeux de biodiversité, notamment par le biais de guide techniques et de formations.