La révision de contextes de fouilles anciens et la successive apparition de mobiliers provenant d’Italie et du Sud de France (notamment launaciens) en Catalogne jusqu’au Bas-Aragon montrent clairement l’existence d’une voie d’échanges indigène qui occupe tout le Golfe du Lion. Cette voie, différente de celles bien connues aujourd’hui (phénicienne et grecque) a une distribution particulière vers l’intérieur, parallèle à la côte et une vocation principalement élitiste qu’on reconnaît à partir de certains contextes funéraires. Avec ces matériaux qui circulent, on observe une certaine homogénéité dans les tombes de guerriers isolées et aussi dans la composition de ces mêmes dépôts funéraires. Cette homogénéité ne s’observe pas dans d’autres domaines de la société indigène et donc il faut l’expliquer dans un système plus complexe que la dynamique de contacts méditerranéens classique. Il faut comprendre une participation indigène. Bien que les preuves ne soient pas abondantes, ce travail montre la situation actuelle à partir des donnés publiées.