Les travaux de construction d’une nouvelle ligne de métro dans le cadre des aménagements du Grand Paris sur la commune de Nanterre (Hauts-de-Seine) ont été l’occasion de mettre en lumière les études déjà existantes sur les réseaux d’adduction d’eau, au cours des derniers siècles. Un aqueduc aperçu à de nombreuses reprises et à différentes périodes lors de travaux de voierie par les nanterriens a pu, pour la première fois, faire l’objet d’une étude de bâti. Pour aller au-delà de l’examen purement descriptif, l’accès puis l’étude aux sources documentaires et archivistiques ont été décisives pour la remise en perspective de cet édifice dans son contexte historique. Dans un premier temps, en utilisant la documentation fournie par la société savante locale (Société d’Histoire de Nanterre) puis dans un deuxième temps en consultant les études notariales de Nanterre aux archives départementales des Hauts-de-Seine puis les archives communales de Nanterre. Parallèlement, aux Archives nationales, la prospection dans les fonds d’administration d’Ancien Régime, d’établissements religieux et dans le Minutier central a permis la découverte de nombreuses informations traitant de l’eau à Nanterre au cours de la période Moderne. À travers cette étude de cas, les auteurs défendent la nécessité pour l’archéologie moderne et contemporaine de s’appuyer sur les données archivistiques qui permettent ainsi de resituer un fait dans une histoire globale dont les détails à l’échelle locale restent à écrire.