Cet article propose une méthode de lecture par l’exemple du corpus de philosophie et de littérature modernes sur les plantes. Il mobilise différentes disciplines comme l’anthropologie des savoirs et l’histoire des sciences, mais aussi la métaphysique et l’anthropologie de la nature à partir de l’étude des Réflexions sur l’agriculture de J.-B. de la Quintinie. L’analyse porte sur la défense d’un principe vital ordonnant la croissance végétale, puis sur le statut ontologique des plantes et enfin, sur les aspects les plus métaphysiques de l’opposition de La Quintinie au principe de l’abandon de l’âme nutritive, qui se trouvent liés à la fois à sa théorie de fructification et à ses pratiques de la nature.