À partir des directives de son CODEC1, la DCTD2 de Grenoble Alpes Métropole a impulsé une démarche ambitieuse visant à se réapproprier les gisements de déchets par la transformation des systèmes productifs locaux. Cette politique locale porte notamment sur la filière du bâtiment et prend place dans un cadre national en pleine mutation dont l’objectif est de structurer une filière de recyclage spécifique aux déchets de construction. Néanmoins, l’absence d’infrastructure de production de matériaux issus du recyclage associé au manque de compétence technique accentue le phénomène de délocalisation des ressources, les impacts environnementaux qui lui sont associés et réduit les capacités de résilience du territoire. En promouvant l’extraction et le réemploi des ressources secondaires3, la collectivité souhaite mettre en place des alternatives soutenables aux logiques d’extraction massive des ressources naturelles, tout en limitant l’exportation des fractions séparées et triées vers d’autres régions ou d’autres pays (Augiseau, 2019). C’est dans ce cadre d’analyse des filières que nous nous situons dans l’intention de révéler les vulnérabilités qui caractérisent la filière du bâtiment ainsi que les prescriptions qui permettront à Grenoble Alpes Métropole d’impulser cette chaîne de circulation des matières secondaires territoriale.