Le lien entre exposition au bruit et la survenue d’une maladie cardiovasculaire ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC) a été mis en évidence à plusieurs reprises. Cependant, l’impact du bruit environnemental sur le pronostic post-AVC (après la survenue d’un AVC) reste à étudier. Notre objectif est d’étudier la relation entre l'exposition au bruit environnemental et le pronostic à un an des patients ayant subi un AVC de type ischémique. Le registre dijonnais des AVC dispose d’une base de données contenant les caractéristiques des patients habitant Dijon et ayant présenté un AVC et leur devenir (suivi à un an). Dans cette étude, seuls les premiers AVC, de type ischémique, suivis d’un retour au domicile, sur la période 2005-2009 ont été inclus. L’exposition au bruit environnemental en façade du bâtiment d’habitation a été évaluée à partir de l’adresse du patient selon cinq indicateurs : l’indice combiné jour – soir – nuit Lden et les niveaux sonores continus équivalents pondérés à calculer pour différentes périodes : jour, soir nuit, 24 heures. Des analyses de sensibilité stratifiées sur l'âge et le sexe ont été réalisées. Le critère de jugement principal était la mortalité à 1 an post-AVC. Parmi les 896 AVC recensés, l’analyse a porté sur 359 patients éligibles. Aucune association significative n'a été observée entre l'exposition au bruit et la survie à 1 an post-AVC. Cependant, un effet différentiel entre sexe, en particulier chez les femmes âgées de moins de 65 ans, n'a pas pu être exclu. La différence de survie post-AVC entre hommes et femmes reste incertaine et mériterait d'être étudiée de manière plus approfondie en mettant l'accent sur : un autre facteur environnemental (pollution de l'air), la mortalité à long terme et les patients présentant un pronostic fonctionnel précoce plus restreint.