le site de la chapelle dédiée à Osiris Ounnefer Neb-Djefaou, l'étude céramologique s'est tenue du 28 janvier au 26 février 2012. En collaboration avec Stéphanie Boulet (étudiante doctorante de l'Université Libre de Bruxelles), qui débute une thèse sur le mobilier spécifique de la Basse Époque dans la région thébaine, le programme envisagé visait plusieurs objectifs.-L'un des principaux axes de recherche, entamé lors des précédentes saisons, était la progression de l'analyse du mobilier céramique collecté lors de la fouille d'une épaisse couche rubéfiée, dégagée respectivement en février 2006 puis en 2010, sous le vaste édifice en briques crues, érigé juste à l'arrière de la chapelle saïte 2. Identifié dans plusieurs secteurs de Karnak, ce niveau de remblai (Secteur 3-US 5169/5171/5173), composé de fragments de briques crues et d'une abondante documentation céramique, suscite un intérêt significatif sur le plan historique. Selon d'aucuns, cette " couche rouge ", ainsi nommément définie, serait associée à une destruction majeure du site à une époque encore indéterminée mais que l'on situe dans le cadre chronologique large de la Basse Époque. Deux hypothèses sont habituellement avancées : la première, assignant la démolition à l'invasion assyrienne, vers 664 av. J.-C. ; la seconde, à l'invasion perse de Thèbes, vers 525 av. J.-C. Afin d'affiner la chronologie de cette séquence stratigraphique majeure, un examen minutieux du matériel s'imposait.