Architecture des systèmes défensifs, évolution et organisation des espaces fortifiés protohistoriques sur la bordure méridionale du Massif central : l’exemple de l’Aveyron (VIIIe-Ier siècles av. J.-C.)
Résumé
The development of research on the fortified protohistoric settlements of the Aveyron allows to draw up the main lines of their evolution. Largescale
excavations, such as those carried out on the Puech de Mus surrounding wall, often shed light on ancient excavation data on many aspects
of the architecture of defensive systems. During the first and the beginning of the second Iron Age (8th-4th century BC), the ramparts of these
enclosures, usually 1 or 2 ha in area, were sometimes very elaborate. They regularly reveal an intern construction with beams and/or frontal poles
clearly relating to the continental area, in spite of the nearness of the Mediterranean domain. For the last two centuries BC, the works reflect
the intermediate geographical location of this part of the Ruteni territory, marked by the emergence of large celtic oppida in the north of the
river Tarn. The techniques are varied: ramparts with massive banks and ditches (Montmerlhe and the second enclosure of the Mont Seigne), vast ditch and probable rampart with frontal poles (Rodez), finally, potential murus gallicus and rampart in large blocks of southern influence on the promontory fort of la Granède.
Le développement des recherches sur les habitats protohistoriques fortifiés de l’Aveyron permettent de dresser les grandes lignes de leur évolution.
Des fouilles d’envergure, comme celles menées sur l’enceinte du Puech de Mus, éclairent souvent des données de fouilles anciennes
sur nombre d’aspects de l’architecture des systèmes défensifs. Durant le premier et le début du second âge du Fer (VIIIe-IVe siècles av. J.-C.), les remparts de ces enceintes, le plus souvent de 1 ou 2 ha de superficie, sont parfois très élaborés. Ils révèlent régulièrement des poutrages internes et/ou des poteaux frontaux se rattachant clairement à la sphère continentale, malgré la proximité du domaine méditerranéen. Pour les deux derniers siècles av. J.-C., les ouvrages reflètent bien la situation géographique intermédiaire de cette partie du territoire des Rutènes, marquée par l’émergence de grands oppida celtiques au nord de la rivière Tarn. Les techniques sont variées : remparts à talus massifs et fossés (Montmerlhe et la seconde enceinte du Mont Seigne), vaste fossé et probable rempart à poteaux frontaux (Rodez), enfin, éventuel murus gallicus et rempart en gros appareil d’influence méridionale sur l’éperon barré de la Granède.
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