La casse au vent des hévéas de plantation est un phénomène majeur pour la production de latex. Elle limite l’extension des zones de culture de l’hévéa et génère de grosses pertes de production. L’importance de ce problème de casse au vent est identifiée depuis longtemps par les sélectionneurs et par les planteurs (Nicolas et al, 1977). Elle a conduit principalement à deux méthodes de mitigation notamment, le retard d’exploitation (souvent d’une année) et la sélection empirique de clones qui semblent plus résistants à la casse au vent. L’efficacité de ces méthodes est toutefois réduite par le manque de méthodes solides d’évaluation de la performance de résistance atteinte. L’un des objectifs du projet Vent-Debout Hévéa 1 est donc de venir en appui à ces méthodes, à travers la caractérisation de la résistance à la flexion de deux clones d’hévéa. Les hévéas en plantation, comme tous les arbres sur pied sont des structures très élancées et essentiellement sollicitées en flexion par le vent. A ce titre, les arboristes de l’arbre en ville ont mis au point des tests de flexion sur pied pour élaborer des diagnostics de sécurité qui permettent de caractériser la rigidité de flexion de la tige (Sterken. 2018, Halford et al. 2008). Du fait de l’élancement de l’arbre, on peut s’attendre à un déplacement important de la structure, couplé à des effets non linéaires liés au déplacement du poids propre de la tige et son houppier. Dès lors, il convient d’en tenir compte dans l’analyse des données de l’essais ; ce qui n’est actuellement pas le cas dans les protocoles élaborés par les arboristes. L’objectif de ce travail est donc de voir dans quelle mesure la prise en compte de grands déplacements permet une meilleure interprétation des données d’essai de flexion de l’arbre sur pied