Apocalypse et choc des mondes dans Di Khalyastre (La Bande), revue yiddish des années 20
Résumé
Entre futurisme et primitivisme : apocalypse choc des mondes dans La Bande, revue yiddish des années 1920. (Astrid Starck-Adler, UHA, Mulhouse) L’irruption, dans l’art moderne, de la ville avec sa concentration de population, ses cortèges d’innovations techniques et scientifiques, sa déshumanisation, sa revendication de la laideur grimaçante et de la folie, l’apparition de thèmes tels que les hôpitaux et les cimetières, l’omniprésence de la mort dans un univers bouleversé par la guerre et la révolution, entraîne un prodigieux bouleversement et fait se côtoyer deux mondes antagonistes mais étroitement liés, un monde futuriste, « électrifié », hallucinant, foudroyant mais aussi foudroyé, et un monde primitiviste tourné vers une enfance retrouvée, une vie au sein de la nature, une harmonie et une libération des corps. A la manière des arts cinématographiques de l’époque qui accélèrent le mouvement et stigmatisent l’expression, la revue offre des « instantanés » exacerbés, des flashs meurtriers ou des arrêts idylliques sur des hâvres évanescents. Le temps et l’espace se démultiplient à l’infini.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)