The Camp du Château Burial Area (Jura, France). A Rare Example of Burials in formae
L’espace funéraire du camp du château à Salins-les-Bains (Jura, France). Un exemple rare d’inhumations en formae
Résumé
The elevated Camp du Château fortified site at Salins-les-Bains (Jura, France) offers a rare example of the use of formae, particular burial structures for which there is little evidence elsewhere in this geographical area. These structures, dating back to the phase of transformation of a pre-existing edifice into a church, were used for numerous burials from the mid-7th Century until around the end of the 8th Century. However, they are not the only funerary structures on the site: there is evidence of other individual and multiple burials in pits or coffers, as well as fragments of sarcophagi, the most recent burial being dated between the end of the 9th century and the beginning of the 11th Century. The archaeological data and anthropological studies have determined the presence of at least 59 individuals in the burial area as well as, to some extent, its functions and associated funerary practices, and in particular the total or partial reduction of the bones of previously buried individuals in order to deposit a new corpse into the formae and some of the other funerary structures.
L’établissement fortifié de hauteur du Camp du Château à Salins-les-Bains (Jura, France) est un exemple rare de l’utilisation de structures funéraires particulières et encore peu attestées dans cette région, les formae. Ici, conçues lors de la phase de transformation d’un édifice préexistant en église, elles ont accueilli de nombreuses inhumations dès le milieu du VIIe siècle jusqu’aux alentours de la fin du VIIIe siècle. Elles ne constituent cependant pas les seules structures funéraires du site et des inhumations en fosses ou en coffres, individuelles ou plurielles, dont la plus tardive est datée entre la fin du IXe siècle et le début du XIe siècle, ainsi que des fragments de sarcophages sont également attestés. Les données de terrain et l’étude anthropologique ont permis de déterminer la présence d’au moins 59 individus à l’échelle de l’espace funéraire et d’appréhender, dans une certaine mesure, son fonctionnement ainsi que les pratiques funéraires et notamment la réduction totale ou partielle des ossements des individus précédemment inhumés en vue du dépôt d’un nouveau corps au sein des formae et de certaines des autres structures funéraires.