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Autre Publication Scientifique Année : 2018

Entre reproduction du modèle national et « autonomie » du pays : Quelques aspects de la gestion de la difficulté scolaire en Polynésie française

Résumé

18,000 kilometers from Paris, French Polynesia is made up of 118 islands spread over 5 million km2 of sea. It stretches over an area as large as Europe. The educational institution is there, so to speak, modeled on the metropolitan model. However, it is characterized by the massive aspect of educational inequalities, a reality that most institutional diagnoses explain by a "delay" in French Polynesia compared to metropolis. Thus, the last report of the Territorial Chamber of Accounts considers that its academic performance placed it at the level of that of the metropolis 20 years ago (CTC, 2014). The rate of access to the general baccalaureate of an age class (16.5%) is equivalent to the metropolitan level of 1970. How can we explain such a large gap between two education systems yet structurally so close to one another? other? My analysis proposes to uncover the tensions between the need to conform to the national model and that of adapting to local realities very far from those for which this model was and continues to be thought. After a brief return on the history of the local education system and a rapid overview of the academic literature produced on French Polynesia, we will see concretely how, in the context of a sharing of skills between the State and the Territory, part of academic difficulty is managed.
A 18 000 kilomètres de Paris, la Polynésie française est constituée de 118 îles dispersées sur 5 millions de km2 maritimes. Elle s’étire sur une surface aussi vaste que l’Europe. L’institution scolaire y est pour ainsi dire calquée sur le modèle métropolitain.Cependant, il se caractérise par l’aspect massif des inégalités scolaires, réalité que la plupart des diagnostics institutionnels expliquent par un « retard » de la Polynésie française par rapport à la métropole. Ainsi, le dernier rapport de la Chambre territoriale des comptes estime-t-il que ses performances scolaires la situent au niveau de celles de la métropole il y a 20 ans (CTC, 2014). Le taux d’accès au baccalauréat général d’une classe d’âge (16, 5 %) est équivalent au niveau métropolitain de 1970. Comment peut on expliquer un si grand écart entre deux systèmes éducatifs pourtant structurellement si proches l’un de l’autre ? Mon analyse propose de mettre au jour les tensions entre la nécessité de se conformer au modèle national et celle de s’adapter à des réalités locales très éloignées de celles pour lesquelles ce modèle a été et continue d’être pensé. Après un bref retour sur l’histoire du système éducatif local et un survol rapide de la littérature académique produite sur la Polynésie française, nous verrons concrètement comment dans le cadre d’un partage de compétences entre l’Etat et le Territoire, une partie de la difficulté scolaire est gérée.
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hal-02491186 , version 1 (25-02-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02491186 , version 1

Citer

Emeline Le Plain. Entre reproduction du modèle national et « autonomie » du pays : Quelques aspects de la gestion de la difficulté scolaire en Polynésie française. L'école calédonienne du destin commun sous la direction de Stéphane Minvielle, 2018. ⟨hal-02491186⟩
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