Les autorités locales ont demandé en 2017 au concessionnaire du pont de Normandie (CCISE), ouvrage haubané de 856 m de portée, d'étudier la possibilité d'ouvrir le pont à des transports exceptionnels jusqu'à 120 t. La CCISE a demandé l'avis du concepteur de l'ouvrage, M. Virlogeux, et à l'IFSTTAR de mesurer les charges de trafic sur le pont en service depuis 1994, d'estimer la durée de vie en fatigue et sa réduction potentielle si les convois jusqu'à 120 t étaient autorisés. L'IFSTTAR et le Cerema ont installé un système de pesage par pont instrumenté (SiWIM) en juillet 2017 pour mesurer les charges de trafic pendant plus de 7 mois. Ces données ont permis de calculer les durées de vie des détails les plus sensibles du platelage de la dalle orthotrope. Ces durées de vie ont été comparées à celles obtenues avec 3 autres trafics autoroutiers français. Ensuite le dommage en fatigue induit par 4 convois exceptionnels (2 grues de 96 et 108 t et 2 convois conventionnels C1 et C2 de 94 et 120 t) a été calculé. Finalement la réduction de durée de vie du pont a été estimée si chacun de ces 4 convois passaient 2 fois par jour.