Comment parcourir l’œuvre de François Dagognet en la considérant sous un angle oblique ? Comment la traverser en prenant la diagonale du fou pensant ? Nous avons fait le pari de considérer maints ouvrages du médecin – philosophe en retraçant un itinéraire de pensée de la matière, vue par le bas, dans le sillon des Traces, signes et phénomènes. L ’auteur de « E.J. Marey, la passion de la trace », de « Corps réfléchis », de « Mémoire pour l’avenir » et de tant d’autres aura exploré les sens (l'essence ?) de l'archive. En matériologue et morphologue, il nous ouvre l’atlas d’un monde empirique et perceptible, premier terrain de lecture des signes, des formes, des traces et des résidus. De cette exploration continue des traductions des phénomènes dans les choses, les matières et les formes concrètes, nous en investissons trois territoires : celui des archives « scripturales » (des écritures, des graphismes et des iconographies), celui des archives « matériologiques » (des matières et matériaux jusque dans leurs formes), enfin le territoire des archives « technologiques » dans lequel des techniques captent, fixent, conservent, transforment les phénomènes rendus visibles, lisibles aux sens par leurs traductions. Chapitre 10 (page 153), Cyrille Harpet,  Traces, signes et phénomènes : les sens de l’archive chez Dagognet 1] Les archives scripturales 2] Les archives matériologiques 3] Les archives technologiques 4] Conclusion