« Séduire, disent-ils : Jean Ravel et Maurice Échenoz »
Résumé
Ravel était un séducteur à qui Échenoz, dans le récit biographique qu'il lui consacre. Mais à quoi bon séduire ? Ne serait-ce pas pour masquer avec élégance, avec intelligence, la douleur de vivre sans elle, loin d'elle, Maman, cette figure idéale de bon objet immanent, cette divinité non transcendante et pourtant mélancoliquement toujours déjà perdue ? Dans la séduction, il y a de l'inconsolable, mais un inconsolable qui se nie, et se nie moins dans sa réalité que dans son expression. Je m'attacherai d'abord à définir le verbe séduire dans sa proximité et son désaccord intrigant avec son synonyme / antonyme qu'est le verbe plaire. Puis je me livrerai à un parcours de la séduction dans Ravel : c'est en effet parce que Ravel, par-delà la minceur de l'intrigue, se propose à nous comme une réflexion continue sur l'art de séduire, que ce récit bref peut se lire comme un art poétique échenozien, comme un hétéroportrait de soi. Séduire : n'est-ce pas la meilleure façon de signifier écrire ?
Domaines
Littératures
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...