Roquemissou (Montrozier, Aveyron) : premiers résultats et perspectives des nouvelles recherches de terrain
Résumé
In the 1980s, G.-B. Arnal realized a ten year excavation on the Roquemissou rock shelter, in Montrozier (Aveyron, South-Western France). These first works brought to light a long stratigraphical sequence, since Azilian up to Early Neolithic, in spite of a little developed sedimentary thick. Mixed facies between second Mesolithic and Early Neolithic seemed in particular to have been identified. In the light of the current knowledge on the neolithization processes, it seemed important to test the solidity of such a hypothesis. It is thus in particular from this perspective that we manage, since 2012, new excavations on this field. The works are there only at their beginning, but first important results were already acquired. It is in particular about the understanding of the processes of formation and about the preservation of the archaeological layers, as well as about the very sequence. Some unsuspected constructions dated from the final Neolithic / Bell Beakers era were also discovered. These vestiges give evidence of the presence of a housing environment of the third millennium BC, probably permanent because synchronous of a collective grave grouping around thirty individuals.
Dans les années 1980, G.-B. Arnal avait réalisé une série de dix campagnes de fouilles sur l’abri sous roche de Roquemissou, à Montrozier (Aveyron). Ces premiers travaux lui avait permis de mettre au jour une séquence stratigraphique longue, depuis l’Azilien jusqu’au Néolithique ancien, malgré une puissance sédimentaire peu développée. Des faciès mixtes entre second Mésolithique et Néolithique ancien semblaient avoir notamment été identifiés. À la lumière des connaissances actuelles sur les processus de néolithisation, il semblait important de vérifier la solidité d’une telle hypothèse. C’est donc notamment dans cette optique que nous avons, depuis 2012, repris les fouilles sur ce gisement. Les travaux n’en sont qu’à leur début, mais des résultats importants ont d’ores et déjà été acquis. Il s’agit notamment de la compréhension des processus de formation et de conservation des dépôts archéologiques, ainsi que de la séquence elle-même. Des aménagements construits du Néolithique final / Campaniforme ont également pu être mis en évidence. Ces vestiges attestent la présence d’un habitat du troisième millénaire avant notre ère, probablement permanent puisque synchrone d’une sépulture collective regroupant une trentaine d’individus.