Le renouvellement des études d’archéologie pastorale en montagne, depuis plus d’une vingtaine d’années, a souligné un impact anthropique sensible sur ce milieu dit marginal. Néanmoins, les différentes activités humaines sont encore mal perçues compte tenu du nombre limité de site mis en évidence dans plusieurs massifs alors même que les vestiges archéologiques semblent présenter des similarités. Pour tenter de dépasser ce constat nous proposons 1) d’associer les corpus afin d’avoir une base de données significative sur le plan statistique et 2) de construire une méthodologie propre à reconnaître des critères communs à différents massifs en s’appuyant sur deux typologies pyrénéennes (Rendu 2003 ; Le Couédic 2010) et une alpine (Cesarini 2016). Ce travail repose sur l’élaboration d’un cadre conceptuel assez générique pour identifier des critères communs pertinents mobilisables dans une analyse statistique et spatiale. L’objectif est de proposer une relecture des modèles typologiques régionaux en questionnant la caractérisation fonctionnelle des structures. Cette approche comparative est également pensée dans un cadre spatial où les relations avec l’environnement seraient susceptibles de clarifier la fonction desdites structures. Un modèle est en cours de réflexion dans les Alpes-Maritimes, à partir duquel nous souhaitons pourvoir discuter la généralisation d’une telle approche à d’autres cas d’étude.