Dans les zones semi-arides du Sahel (200-400mm pluies/an), l’élevage pastoral mobile est l’activité agricole dominante en raison des conditions climatiques et agro-écologiques qui sont marquées par une forte variabilité et incertitude sur la pluviosité et les ressources qui en dépendent. L’accroissement moyen continu de cette activité au cours des dernières décennies malgré des périodes de crises de sécheresse sévères, pose la question de la durabilité de cette activité et des écosystèmes de parcours pastoraux peu productifs qui la soutiennent. L’exploitation de cet espace pastoral basé sur la gestion de ressources collectives (parcours, eaux de surfaces) et son aménagement sous forme de points d’eaux permanents modernes est fortement structuré par les pratiques des pasteurs (campements, points d’eau saisonniers, mobilité). Ainsi, la pression exercée par le bétail sur l’espace est fortement liée à cette structuration et nous avons cherché à évaluer l’impact de cette activité pastorale sur les écosystèmes à travers l’évaluation de services éco-systémiques de régulation et d’approvisionnement. Les résultats encore partiels montrent l’impact de l’hétérogénéité spatiale et temporelle des ressources sur les caractéristiques des systèmes fourragers, des régimes alimentaires et des performances des troupeaux pastoraux sub-sahariens. Cela permet aussi d’estimer l’impact de ces aménagements, de la variabilité des ressources et des pratiques des pasteurs sur le fonctionnement et la durabilité de ces écosystèmes et d’approcher un bilan élargi des services écosystémiques liés à ces systèmes de vie et de production.