LA SEMAINE SAINTE COMME SCÈNE DE CRIME - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2015

LA SEMAINE SAINTE COMME SCÈNE DE CRIME

Résumé

For any Christian, Holy Week is the moment when is accomplished the worst crime ever, deicide on Jesus Christ. As the Early Church Fathers designated Jews as responsible for His death, the Easter liturgy emphasized their guilt. From the Middle Ages there are secular stories using Holy Week as scene of a new crime that uses the same codes as those of Passion of Christ, applying them to other victims. This is a phenomenon that can be found in Spanish literature until XIXth century. When Galdós takes this material, he only retains the settings and codes in order to denounce not a group but the intolerance and extremism that exist in every religion; in his novel, Holy Week is no more the scene of a blood crime but of a social crime.
Desde el punto de vista cristiano la Semana Santa es el momento en que se cumple el crimen por antonomasia, el deicidio de Jesucristo. Los Padres de la Iglesia hicieron recaer la culpabilidad de esta muerte en los judíos, y la liturgia de la conmemoración pascual insistió sobre su culpabilidad. Ya desde la Edad Media aparecieron narraciones laicas que hacían de la Semana Santa el escenario de un nuevo crimen que retomaba los códigos de la Pasión de Cristo, aplicándolos a otras víctimas. Este fenómeno se encuentra en la literatura española, bajo la pluma de varios autores, hasta el siglo XIX. Pero cuando se apodera Galdós del tema, tan sólo conserva el marco y los códigos ya no para denunciar a un grupo sino la intolerancia y el extremismo que existen en todas las confesiones; la Semana Santa pasa así de escenario de un crimen de sangre al de un crimen social.
La Semaine Sainte est, d’un point de vue chrétien, le moment où s’accomplit le crime majeur, le déicide, sur la personne de Jésus. Les Pères de l’Église ayant fait des Juifs les responsables de cette mort, la liturgie liée à cette période de commémoration insiste donc sur leur culpabilité. Dès le Moyen Âge apparaissent des récits laïcs qui font de la Semaine Sainte le décor d’un nouveau crime qui reprend les codes de la Passion du Christ, appliqués à d’autres victimes. La littérature espagnole s’en fait le reflet, jusqu’au XIXe siècle, sous la plume d’auteurs variés. Lorsque Galdós s’en empare, cependant, il n’en garde que le décor et les codes pour dénoncer, non plus un groupe religieux, mais l’intolérance et l’extrémisme que l’on retrouve dans toutes les confessions, faisant ainsi passer la Semaine Sainte du crime de sang au crime social.
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hal-01475901 , version 1 (24-02-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01475901 , version 1

Citer

Eva Touboul Tardieu. LA SEMAINE SAINTE COMME SCÈNE DE CRIME. Marie Franco; Marie Linda Ortega. LIRE ET ÉCRIRE LE CRIME EN ESPAGNE (XVIIIe – XXe siècles), 8, pp.121-143, 2015, Publications du CREC en ligne. ⟨hal-01475901⟩

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