Dans les laboratoires et les étables d’Europe du Nord est apparu il y a une quinzaine d’années le concept d’« élevage de précision ». Attendu aujourd’hui en de nombreux pays, ou déjà mis en pratique, il est décrit comme une révolution décisive pour l’élevage. Les travaux scientifiques qui y sont consacrés sont nombreux et foisonnants, mais avec un certain manque de recul dans le cadre des partenariats avec des équipementiers. Dans la foulée, le «pâturage de précision a aussi fait son entrée. Nous avons tenté d’en faire le tour, en remontant aux origines de l’«agriculture de précision », il y a trente ans en grandes cultures. Les systèmes de capteurs automatisés, la transmission des informations par satellite, ainsi que les systèmes informatisés de diagnostics et d’alertes, assureront-ils prochainement la surveillance du bétail en lieu et place des éleveurs qui « n’ont plus de temps d’observer leurs vaches » ? Mais de quelle « précision » s’agit-il, à quelle échelle, et pour quelles conditions ? C’est ce que nous abordons ici.