Molecular confirmation of a fourth lineage in honeybees from the Near East - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Apidologie Année : 2000

Molecular confirmation of a fourth lineage in honeybees from the Near East

Pierre Franck
Lionel Garnery
  • Fonction : Auteur
Michel Solignac
  • Fonction : Auteur
Jean-Marie Cornuet
  • Fonction : Auteur

Résumé

The mitochondrial DNA (mtDNA) from 75 honeybee colonies from the Lebanon was characterized by DraI restriction fragment length polymorphism (RFLP) of the COI-COII intergenic region. The seven observed haplotypes were different enough from all haplotypes already known in Apis mellifera to justify their assignment to a fourth mtDNA lineage. The nucleotide sequence of a 380 base pair (bp) fragment of the NADH2 gene was determined for two haplotypes, which showed a high similarity with two published sequences from A. m. lamarkii and A. m. meda. A microsatellite analysis of a large Lebanese population sample (50 colonies, 8 loci) suggests that Near East populations are also differentiated at the nuclear level from the three previously characterized evolutionary branches of the species A. mellifera.
Confirmation sur des bases moléculaires de l'existence d'une quatrième lignée évolutive chez les abeilles domestiques du Proche Orient. Sur la base d'une analyse morphométrique extensive, Ruttner et ses collaborateurs avaient conclu que les races d'abeilles (Apis mellifera L.) pouvaient être regroupées en trois grandes branches évolutives désignées respectivement par A (races du centre et du sud de l'Afrique), M (races nord-africaines et ouest-européennes) et C (races nord-méditerranéennes). Ultérieurement, Ruttner a regroupé les races du Proche et Moyen Orient (anatoliaca, adami, cypria, syriaca, meda, caucasica et armeniaca) dans une quatrième branche nommée O. Les premières études avec des marqueurs moléculaires (ADN mitochondrial d'abord, microsatellites ensuite) ont globalement confirmé l'existence des trois premières branches, la principale différence étant l'inclusion des races nord-africaines dans la branche A. Cependant, dans une étude fondée sur la séquence du gène mitochondrial ND2, Arias et Sheppard ont trouvé deux colonies, l'une en Egypte (A. m. lamarckii) et l'autre en Syrie occidentale (A. m. meda), divergeant suffisamment des autres échantillons pour justifier leur appartenance à une lignée différente des trois premières. Par ailleurs, des analyses de colonies turques (A. m. anatoliaca) et caucasiennes (A. m. caucasica) avaient montré que ces deux races appartenaient sans ambiguïté à la lignée C. Considérant le nombre très réduit (deux) de colonies en faveur de l'hypothèse d'une quatrième lignée évolutive chez l'abeille d'une part, et leur répartition géographique en partie inattendue d'autre part, nous avons voulu vérifier l'hypothèse de l'existence de cette lignée à partir de la caractérisation moléculaire d'un large échantillon de colonies libanaises. Cet échantillon a été constitué par 75 abeilles (représentant chacune une colonie différente). Cinquante de ces abeilles représentent une population et proviennent de la région d'El-Hermel (Nord Liban). Les 25 autres abeilles proviennent de sites dispersés autour de Beyrouth. Huit microsatellites ont été typés sur les 50 abeilles d'El-Hermel et l'ADN mitochondrial des 75 abeilles a été caractérisé par un test rapide décrit antérieurement. Les ressemblances entre ces haplotypes et le fort niveau des différences observées avec ceux des autres lignées sont en faveur de l'hypothèse qu'ils appartiennent à une quatrième lignée. La séquence du gène ND2 dans la colonie de Syrie occidentale d'Arias et Sheppard coïncide exactement avec la séquence correspondante de l'un des sept haplotypes libanais, et celle de leur colonie égyptienne diffère par une seule base de celle d'un autre haplotype libanais. Les haplotypes libanais appartiennent donc à la même lignée mitochondriale que les colonies syrienne et égyptienne d'Arias et Sheppard, et nous la désignerons par la lettre O. Les données microsatellites indiquent une différenciation élevée de la population d'El-Hermel par rapport à un ensemble de populations de référence des trois autres lignées. En conclusion, il existe bien une quatrième branche évolutive caractérisée par une nouvelle lignée mitochondriale, mais ses limites géographiques et les races concernées diffèrent selon les types de marqueurs utilisés. Par rapport à l'hypothèse de Ruttner, les données mitochondriales indiquent une aire de distribution décalée vers le sud et empiétant sur l'Afrique du nord .
Fichier principal
Vignette du fichier
hal-00891704.pdf (733.6 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Accord explicite pour ce dépôt
Loading...

Dates et versions

hal-00891704 , version 1 (11-05-2020)

Identifiants

Citer

Pierre Franck, Lionel Garnery, Michel Solignac, Jean-Marie Cornuet. Molecular confirmation of a fourth lineage in honeybees from the Near East. Apidologie, 2000, 31 (2), pp.167-180. ⟨10.1051/apido:2000114⟩. ⟨hal-00891704⟩
90 Consultations
305 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More